Le dispositif relatif au programme « Ana Moukawil« , visant à accompagner les très petites entreprises (TPE), sera déployé avant la fin de l'année en cours, a annoncé, mardi à Rabat, le ministre de l'Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l'Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri. En réponse à des questions à la Chambre des conseillers, M. Sekkouri a indiqué que le gouvernement a adopté depuis son installation, une approche qui consiste à rassembler plusieurs prestations publiques fournies aux entreprises, en particulier celles très petites et petites, pour les orienter vers l'appui au développement de ces dernières et le renforcement de leur compétitivité. Le programme « Ana Moukawil« , a poursuivi le ministre, fait partie de cette approche qui vise à faire face aux multiples défis auxquels sont confrontées les entreprises en général, et les petites et très petites entreprises en particulier. Lire aussi : Marché du travail : hausse du travail salarié d'environ 621.000 salariés Dans le cadre de ce programme, les TPE bénéficieront d'un appui technique pour le développement et la croissance de l'entreprise au moment de la création et lors des différentes phases d'évolution et ce, à travers des prestations de conseil d'un coût allant jusqu'à 100.000 dirhams, avec une moyenne de 20.000 dirhams pour chaque petite entreprise, a-t-il détaillé. « Ana Moukawil » prévoit aussi un soutien aux auto-entrepreneurs, comprenant une formation de renforcement des capacités (chèque de formation) à travers une formation collective de dix personnes en moyenne avec un coût de 2.000/personne, et des conseils individuels en matière de gestion avec un coût atteignant 10.000 dirhams pour chaque bénéficiaire, en plus de prestations de conseil dans les domaines liés à la comptabilité, à la fiscalité et aux affaires juridiques pour une durée de trois exercices comptables avec pour coût de 1.000 dirhams par bénéficiaire, a ajouté M. Sekkouri. Le programme, qui vise à accompagner 100.000 entrepreneurs, porteurs de projets, auto-entrepreneurs, unités économiques informelles et petites entreprises à l'horizon 2026, nécessitera un budget de plus de 600 millions de dirhams (MDH), a-t-il précisé, notant que le gouvernement est en train d'élaborer un projet de décret sur l'octroi de subventions aux entreprises souhaitant investir et ce, dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions de la nouvelle charte de l'investissement. Parallèlement, M. Sekkouri a révélé que le nombre d'entreprises actives a atteint 317.695 unités à fin 2022, soit une hausse estimée à 8% en moyenne annuelle, faisant remarquer que 70% de ces entreprises relèvent du secteur des services, tandis que les TPE représentent 85% et emploient environ 18% du total des salariés déclarés à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).