Le ministre Younes Sekkouri a indiqué que le programme comprend une série de mesures incitatives visant à faciliter et encourager l'acte d'entreprendre, en mettant l'accent sur le soutien aux TPE. Le gouvernement a lancé ce mardi le programme Ana Moukawil, destiné à accompagner, à l'horizon 2026, 100.000 entrepreneurs, porteurs de projets, autoentrepreneurs, unités économiques informelles et très petites entreprises. Le coup d'envoi a été donné à Rabat par le ministre de l'inclusion économique, de la petite entreprise, de l'emploi et des compétences, Younes Sekkouri. Ce programme novateur, distingué par son caractère universel, inclusif et axé sur la proximité, a pour objectif d'accompagner les entrepreneurs souhaitant intégrer l'économie structurée, offrant ainsi une nouvelle génération de services publics adaptés aux besoins particuliers de ces acteurs économiques. A cette occasion, Younes Sekkouri a indiqué que le programme comprend une série de mesures incitatives visant à faciliter et encourager l'acte d'entreprendre, en mettant l'accent sur le soutien aux TPE. «Ce programme repose sur une offre de valeurs adaptée aux réalités économiques et sera déployé grâce à une approche collaborative impliquant différents acteurs nationaux et régionaux. Cela apportera des innovations opérationnelles en matière d'accompagnement, de contribution à l'animation des dynamiques régionales, et d'identification d'opportunités au sein de différentes chaines de valeurs», a déclaré le ministre. Le ministre a, en outre, souligné que le programme ambitionne de libérer les énergies entrepreneuriales et de soutenir la pérennisation et la croissance des TPE dans notre pays. Par ailleurs, des conventions de partenariat ont été signée entre le ministère de l'inclusion économique, de la petite entreprise, de l'emploi et des compétences et des acteurs publics et privés. Elles offriront aux bénéficiaires un accompagnement intégré et gratuit, ainsi que des aides ciblées sous forme de chèque conseil, chèque formation, chèque gestion ou subvention de loyer. Il s'agit de deux conventions signées avec le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation et avec l'Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail (OFPPT), pour accompagner les étudiants dans le cadre de la valorisation de la recherche et l'innovation autour de la thématique de l'entreprenariat et la création de synergies. Il s'agit aussi de deux conventions signées avec la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), et l'Observatoire Marocain de la Très Petite et Moyenne Entreprise (OMTPME), portant sur la promotion de l'entreprenariat et la veille entrepreneuriale, notamment à travers les études approfondies sur les opportunités entrepreneuriales, et les chaines de valeur à fort potentiel. En outre, le ministère a signé une convention avec Tamwilcom, à travers laquelle les bénéficiaires seront accompagnés en matière d'accès au financement, en leur facilitant l'accès aux solutions de financement, via la plateforme "Fin-Créa", en plus de leur offrir un service gratuit de mise en relation des porteurs de projets avec plus de 10 banques. Deux conventions de partenariat ont été également signées avec Barid Al-Maghrib ainsi que la Fédération nationale des associations de microcrédits, permettant de couvrir le statut national de l'autoentrepreneur. De son côté, le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj, a estimé que les TPE sont le moteur de la croissance économique, précisant, dans ce sens, que les très petites et moyennes entreprises «constituent 99,7% de notre tissu d'entreprises en nombre, qui créent 37,8% de la valeur ajoutée et représentent 73,7% de l'effectif déclaré à la CNSS». Toutefois, poursuit Chakib Alj, ces TPE «souffrent de nombreux maux et bénéficient d'un accompagnement plus ou moins timide», faisant remarquer que le gouvernement et le secteur privé ont entrepris des mesures audacieuses pour préserver les acquis et pérenniser l'action de la TPE, notamment la nouvelle loi sur les délais de paiement entrée en vigueur en janvier 2023 visant à aider les TPE à soulager leur poste crédit client. Par ailleurs, il a relevé que les crises ont transformé l'économie mondiale, avec des chaînes de valeur en pleine reconfiguration, constituant une grande opportunité à saisir par les TPE marocaines qui doivent faire preuve de résilience, de compétitivité et d'innovation.