Dans une récente interview accordée au quotidien français Le Figaro, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a abordé les relations entre l'Algérie et le Maroc. Alors qu'on lui posait une question sur l'invasion russe de l'Ukraine, Tebboune a déclaré : « Il serait bon que l'ONU ne condamne pas uniquement les annexions qui ont lieu en Europe. Qu'en est-il de l'annexion du Golan par Israël ou du Sahara Occidental par le Maroc ? ». Le Figaro l'interroge alors sur les raisons de la rupture des liens diplomatiques avec le Maroc. La réponse algérienne reste cependant ambiguë : « Pas pour cette seule raison (la question du Sahara, ndlr). C'est une accumulation de problèmes depuis 1963 et l'agression des forces spéciales marocaines pour prendre une partie de notre territoire dans l'extrême sud qui expliquent cette rupture ». Tebboune a également indiqué que l'Algérie avait rompu les relations avec le Maroc pour éviter la guerre, et a déclaré : « Aucun pays ne peut se poser en médiateur entre nous. » Il a ajouté : « En soixante ans d'indépendance, la frontière algéro-marocaine est restée fermée pendant 40 ans en réaction à de perpétuels actes hostiles du voisin. Mais, attention, c'est le régime marocain qui cause des problèmes, pas le peuple marocain. 80 000 de ses ressortissants vivent d'ailleurs chez nous en très bonne intelligence ». En ce qui concerne les relations avec la France, Tebboune a annoncé une visite d'Etat prévue en 2023 en France. Il a également parlé de l'exploit de l'équipe nationale marocaine lors de la Coupe du Monde de football au Qatar, déclarant : « Les Marocains ont honoré le football arabe et surtout le football maghrébin. Ils nous avaient aussi applaudis quand nous avions gagné la Coupe d'Afrique des Nations ».