Les travaux d'un atelier régional de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA) sur les orientations stratégiques pour établir un système intégré de gestion au niveau des organismes de réglementation de la sûreté et de la sécurité nucléaires et radiologiques ont débuté, lundi à Rabat. Cet atelier, qu'abrite cinq jours durant l'Agence marocaine de sûreté et de sécurité nucléaires et radiologiques (AMSSNuR), s'inscrit dans le cadre de sa contribution au projet de développement de l'infrastructure réglementaire (RIDP) mis en place par l'AIEA au niveau international, en vue d'assister ses Etats membres en Afrique à établir ou à renforcer leurs infrastructures réglementaires de la sûreté radiologique et la sécurité des matières radioactives de manière efficace et durable. Animé par cinq experts internationaux de l'AIEA, l'atelier est marqué par la participation d'environ 25 professionnels représentant les autorités réglementaires et des opérateurs des secteurs nucléaire et radiologique au Bénin, Burkina-Faso, Burundi, République centrafricaine, Tchad, Iles Comores, Congo, Côte d'Ivoire, Guinée Equatoriale, Mali, Mauritanie, Niger, Sao Tomé-et-Principe, Togo et au Maroc. Cet atelier, destiné principalement aux dirigeants et aux cadres supérieurs des autorités réglementaires et aux opérateurs des secteurs nucléaire et radiologique, a pour but de les aider à comprendre afin de s'acquitter de leurs responsabilités en matière de développement, d'implémentation et d'amélioration continue des systèmes de gestion intégrés de leurs organisations. Lire aussi : L'AMSSNuR engagée à poursuivre sa collaboration avec l'AIEA En outre, il permettra de fournir des informations de base fondées sur les exigences et les recommandations en la matière de l'AIEA en utilisant ses publications. À cette occasion, l'expérience nationale en matière de développement des systèmes de management intégré et leur informatisation a été présentée par les représentants d'AMSSNuR. L'accent a été aussi mis sur l'expérience de deux opérateurs industriels œuvrant respectivement dans le secteur de la production des radio-pharmaceutique et le contrôle et inspections. S'exprimant à cette occasion, le directeur par intérim d'AMSSNuR, Mounji Zniber, a insisté sur l'importance des chantiers de développement du système de management intégré de l'agence, ainsi que sur la digitalisation des processus métiers qui s'inscrivent dans le cadre de ses orientations stratégiques 2022-2026, prenant en compte les éléments nouveaux de son environnement telles que les conditions liées à la Covid-19, les recommandations du gouvernement en matière de gouvernance des entreprises publiques et de simplification des procédures administratives. AMSSNuR aspire à établir les conditions d'une autorité réglementaire de niveau international, qui pourra servir de modèle pour les pays africains, a-t-il rappelé, ajoutant que l'agence œuvre, de ce fait, à la mise en place des mécanismes de fonctionnement de son système de management intégré, issus des différents processus et procédures associés développés pour formaliser son activité. De son côté, le directeur général de l'autorité de radioprotection et de sécurité nucléaire des Iles de Maurice, Faradally Ollite, a souligné dans une déclaration à la MAP l'importance de se doter d'un système intégré de gestion au niveau des organismes de réglementation de la sûreté et de la sécurité nucléaires et radiologiques. Il a relevé dans ce cadre que cet atelier régional est de nature à aider plusieurs pays africains à développer un système de gestion adéquate et conforme aux normes de l'AIEA.