La Défense des détenus d'opinion confirme la grève de la faim des prisonniers et répond aux menaces du parquet. Sur la base de ce qui a été déclaré dans le communiqué du parquet général près de la cour d'Alger vendredi qui a démenti les informations circulées sur l'entrée en grève de certains détenus d'opinion incarcérés dans la prison de Harrach, la Défense de ces détenus publie un communiqué confirmant qu'un groupe de détenus d'opinion ont entamé une grève de faim et répondent ainsi aux menaces mentionnées dans la déclaration du procureur. →Lire aussi : Un parti d'opposition dénonce la « criminalisation » de l'action politique en Algérie Le communiqué indique que la visite d'une équipe de la défense des prisonniers, mercredi et jeudi, lui ont permis de prendre connaissance qu' un « un nombre important de prisonniers d'opinion étaient prêts à s'engager dans une grève de la faim, à partir de vendredi 28 janvier, mieux, certains d'entre eux ont même commencé la grève avant vendredi et ont soumis une déclaration écrite pour informer l'administration pénitentiaire conformément aux dispositions de l'article 64 de la loi sur les prisons. Cependant, l'administration pénitentiaire a refusé de recevoir les déclarations de la grève et a insisté sur son refus pendant des jours alors que certains détenus ont engagé un mouvement dans ce sens. La défense a également confirmé que lorsqu'elle a rendu visite à certains prisonniers, ce dimanche, elle a appris que « l'administration pénitentiaire a reçu des déclarations de grève, l'informant de ce débrayage. » Le communiqué selon les avocats, « était fondé sur des erreurs ou des contre-vérités ». Quant à la menace contenue dans le communiqué du parquet contre « les promoteurs de la nouvelle sur l'entrée en grève des détenus », et ce que les avocats ont considéré comme « une allusion engagée contre la défense car elle a publié la nouvelle de la grève en référence aux déclarations de leurs clients », les auteurs de ce document considèrent que « ce que la défense a fait pour informer l'opinion publique sur l'état des détenus d'opinion est un devoir professionnel et rien d'autre , autrement dit moral et humanitaire et qu'il est au cœur des missions de la défense qui sont constitutionnellement mandatées, notamment dans les articles 175 et 176 de la constitution algérienne ». Ce mouvement de grève de la faim des détenus en Algérie illustre bel et bien, la volonté du pouvoir de réprimer toute veilleuse démocratique en violant même sa propre Constitution.