La Délégation générale de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion (DGAPR) a réfuté vendredi les allégations contenues dans le rapport "du soi-disant observatoire euro-méditerranéen des droits de l'Homme" pour le mois de juillet 2021, relatif aux circonstances d'incarcération des détenus O.R et S.R. Dans une mise au point, la DGAPR a affirmé que contrairement à ce qui est indiqué dans ledit rapport, le détenu O.R est incarcéré dans une cellule individuelle répondant aux conditions d'hébergement requises et équipée d'une télévision lui permettant de suivre un ensemble de chaînes satellitaires, sur la base d'une demande qu'il a soumise lors de son admission en prison. En ce qui concerne l'état de santé de ce détenu, la même source assure que depuis son admission dans cet établissement pénitentiaire, l'intéressé bénéficie des soins médicaux nécessaires de la part du personnel médical et des hôpitaux externes, ajoutant que les médicaments qui lui ont été prescrits par le médecin traitant lui ont été délivrés, en plus des médicaments que sa famille lui apporte après avoir été contrôlés par le médecin de l'établissement. La délégation a qualifié de "non fondés" les propos de la mère du prisonnier qui prétend que ce dernier n'a pas pu suivre un examen médical devant un gastro-entérologue à l'hôpital Ibn Rochd, en raison du refus des policiers de lui retirer ses menottes, expliquant qu'immédiatement après l'entrée du détenu, le 04 mai 2021, au cabinet du médecin de l'hôpital susmentionné, "les menottes lui ont été retirées, mais le détenu a refusé de se soumettre à l'examen jusqu'à ce que les fonctionnaires aient quitté le cabinet du médecin sachant que le cabinet dispose d'un lieu isolé dédié à l'examen des patients sans porter atteinte à leur intimité". Concernant les motifs de la grève de la faim que ce détenu avait menée, ajoute la même source, et contrairement à ce qui est indiqué dans le rapport, l'intéressé a confirmé au directeur de l'établissement qu'il visait à être libéré de la prison et que son mouvement de grève n'avait rien à voir avec les conditions de son incarcération. Pour ce qui a été mentionné dans le rapport sur le prétendu harcèlement du prisonnier O.R lors de sa communication avec son équipe de défense, la DGAPR a affirmé que l'ensemble des détenus sont traités sans discrimination aucune lors de leur contact avec leurs avocats, un droit garanti par la loi, tout en veillant à garantir les conditions idoines d'une meilleure communication entre les avocats et leurs clients. Et en ce qui concerne l'affirmation de la mère de ce prisonnier selon laquelle dans le contexte de la pandémie, les choses sont devenues plus compliquées et que les mesures prises à l'intérieur de la prison constituaient un danger pour sa santé, la délégation assure avoir déployé tous ses efforts pour lutter contre la pandémie et pris un ensemble de mesures préventives pour protéger la population carcérale, des efforts qui ont permis de juguler la propagation de l'épidémie à l'intérieur des établissements pénitentiaires. Quant au détenu S.R, détenu lui aussi à la prison locale d'Ain Sebaa 1, la DGAPR affirme que l'intéressé bénéficie, depuis qu'il a entamé une grève de la faim le 8 avril 2021, d'un suivi médical quotidien et d'examens et d'analyses médicaux qui confirment que son état de santé est normal, contrairement aux affirmations infondées de sa femme qui prétend qu'après 60 jours de sa grève de la faim, le détenu aurait perdu 31 kg. La délégation a également qualifié d'"infondées" les allégations selon lesquelles le détenu n'a pas pu communiquer par téléphone avec sa femme pendant 23 jours, assurant que l'intéressé bénéficie de son droit de communiquer avec sa famille et qu'il ne s'est jamais vu refuser ce droit. Selon la même source, le détenu en question a volontairement refusé de se prévaloir de son droit de communiquer par téléphone fixe de l'établissement, soulignant que la poursuite de son mouvement de grève de la faim n'a rien à voir avec les conditions de sa détention. La délégation souligne en définitive que le recours des proches des deux détenus O.R et S.R à fournir à certaines organisations des informations fausses et erronées est motivé par leur tentative de changer le cours de ces deux affaires de droit commun pour les déguiser en affaire de liberté d'opinion.