L'Union européenne a, une nouvelle fois, été appelée à agir face à la poursuite des violations systématiques des droits de l'homme en Algérie. Dans une question du Parlement européen adressée à la Commission européenne, une eurodéputée a pointé la poursuite des «abus systématiques contre les opposants politiques par les autorités algériennes». Elle rappelle que le 5 mars dernier, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme a appelé à la fin de la détention arbitraire en Algérie et à l'abrogation des règles violant la liberté d'expression et de réunion. «Au vu du piétinement obstiné des autorités algériennes des droits fondamentaux du peuple algérien, il n'est pas surprenant de constater que les manifestations ont repris le 9 mars», regrette l'eurodéputée italienne Gianna Gancia, interrogeant la Commission européenne sur les mesures qu'elle compte prendre pour donner suite à la résolution du Parlement européen en vue de garantir la protection des droits de l'homme en Algérie. La députée européenne appelle Bruxelles à «exiger des enquêtes sur les abus subis par le peuple algérien» et à infliger des sanctions à l'encontre «des autorités algériennes responsables des graves violations commises contre les détenus du mouvement populaire Hirak». Le Parlement européen, rappelle-on, avait adopté, en moins d'un an, deux résolutions sur la dégradation de la situation des droits et libertés en Algérie dans lesquelles il appelle, notamment à mettre un terme aux violations massives des droits de l'homme dans ce pays.