Plusieurs eurodéputés toutes tendances politiques confondues ont interpelé le Haut représentant de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité Josep Borrell sur la répression continue en Algérie. Dans une lettre qui lui a été adressée à l'initiative de l'eurodéputé hongrois Attila Ara-Kovacs, les signataires affirment que des rapports d'ONG internationales et algériennes font état d'une répression continue des militants pacifiques du Hirak algérien et que ces rapports ont dévoilé de nombreux cas de tortures et d'abus contre les prisonniers d'opinion. Ces révélations, ajoutent les eurodéputés, ont suscité l'indignation généralisée parmi les citoyens algériens. Ils rappellent que le cas du jeune étudiant Walid Nekiche, qui a été victime de torture par les services de sécurité de l'État algérien durant sa détention provisoire, est une preuve tangible de la poursuite du feuilleton des violations effroyables des droits humains en Algérie. Pour briser cette chaîne de violences, estiment les eurodéputés, il est impératif que tous ces crimes fassent l'objet d'une enquête indépendante afin de déterminer les responsabilités, comme l'exige la récente résolution du Parlement européen «sur la détérioration de la situation des droits humains en Algérie». Les eurodéputés appellent à cet effet le Haut représentant de l'UE pour les Affaires étrangères à faire tout ce qui est en son pouvoir pour donner suite aux demandes du Parlement européen formulées dans cette résolution. Ils appellent également la Commission européenne et le Service d'Action extérieure de l'UE à faire pression sur les autorités algériennes pour mettre fin aux violations massives des droits de l'homme dans leur pays, pour respecter leurs engagements internationaux et les valeurs qui constituent la base du partenariat entre l'Algérie et l'Union européenne.