Le président américain Joe Biden a exhorté mardi le Congrès à interdire les fusils d'assaut et à combler les lacunes du système de vérification des antécédents, au lendemain d'une seconde fusillade en une semaine aux Etats-Unis. « Je n'ai pas besoin d'attendre une minute de plus, et encore moins une heure, pour prendre des mesures de bon sens qui sauveront des vies à l'avenir et pour exhorter mes collègues de la Chambre et du Sénat à agir », a déclaré M. Biden dans un discours à la Maison Blanche. « Nous pouvons à nouveau interdire les armes d'assaut et les chargeurs à grande capacité dans ce pays. J'ai réussi à le faire lorsque j'étais sénateur (...) Nous devrions le faire à nouveau », a-t-il martelé. Le président américain a appelé le Sénat à « adopter immédiatement » deux projets de loi approuvés par la Chambre des représentants qui permettraient d'étendre les contrôles des antécédents pour les ventes d'armes à feu, notant que les deux législations ont bénéficié du soutien de certains députés républicains. « Ce n'est pas et ne devrait pas être une question partisane, c'est une question américaine. Elle permettra de sauver des vies, des vies américaines, et nous devons agir », a insisté M. Biden. Le président démocrate espère rallier des sénateurs républicains pour appuyer les nouvelles restrictions, une option qui s'avère difficile vu l'importance du droit du port des armes garanti par le second amendement de la constitution américaine. Dix personnes, dont un policier, ont été tuées lundi lorsqu'un homme a ouvert le feu sur un supermarché à Boulder dans le Colorado. Mardi, les autorités ont identifié le suspect comme étant Ahmad Al Aliwi Alissa, 21 ans, originaire d'Arvada, au Colorado. Il a été inculpé de 10 chefs d'accusation pour meurtre. Ce massacre survient moins d'une semaine après une série de fusillades dans trois spas de la région d'Atlanta qui ont fait huit morts. Lors d'une audition du Comité judiciaire du Sénat sur la violence armée en Amérique, son président, Dick Durbin a qualifié la violence armée de « crise de santé publique ».