Vingt ans ont passé depuis l'accession au Trône du Roi Mohammed VI. Ce qu'il a entrepris pendant cette période ne peut se résumer, à coup sûr, en quelques pages d'un livre, fût-il le plus « exhaustif ». Nulle tentation donc de suggérer l'once d'un bilan, tant les chantiers lancés, entamés, réalisés ou projetés témoignent d'une continuité absolue.! Autrement dit, il n'est pas question de porter un jugement définitif sur une œuvre en devenir encore, alors qu'elle hisse le Maroc, d'ores et déjà, sur le pinacle. Et pour sacrifier à une rhétorique, elle le place au premier plan des pays émergents. Au cœur d'une transformation profonde, radicale même et sans bouleversements, il y a le Roi qui épouse son siècle et ses défis majeurs. Infatigable « coureur » vers le progrès, trempé dans les valeurs démocratiques, attaché à la justice, impénitent réformateur, surprenant et cultivant la rigueur mais érigeant la tolérance et la sollicitude sur le fronton de son règne, Mohammed VI est porteur d'un modèle de règne comme jamais aucun autre roi du Maroc ne l'a été.! Le Royaume en recueille les fruits sur les plans politique, économique, diplomatique, religieux, sociétal et culturel. S'il incarne surtout une voix qui pèse dans le concert des nations, le Roi Mohammed VI est un porte-parole éclairé de l'Afrique et du monde arabe.! → Lire aussi : Parution de l'ouvrage "Mohammed VI le siècle d'un Roi" de Hassan Alaoui Hassan Alaoui est diplômé de l'Ecole supérieure de Journalisme de Lille. Directeur des rédactions de Maroc-Soir et du Matin pendant des années, il est à présent directeur de publication du Maroc Diplomatique. QUELQUES EXTRAITS «Mohammed VI a accédé au pouvoir le 30 juillet 1999, à l'âge de 36 ans, après avoir vécu à l'ombre de son père, Hassan II qui, sans partage, régna sur le Maroc trente-huit ans durant. L'avènement de Mohammed VI a coïncidé avec la fin d'un siècle et – constellation miraculeuse – le commencement d'un autre, comme aussi celui du nouveau Millénaire. Autrement dit, une page nouvelle, inédite mais surtout porteuse de nombreuses interrogations sur ce qui s'apparentait alors à une complexité des temps qui s'ouvrent. Certains observateurs et tous ceux qui ont suivi l'enchaînement précipité des événements depuis qu'ils ont appris le 23 juillet la nouvelle du décès du Roi Hassan II, s'étaient trouvé une vocation de prédicateurs, et s'étaient même livrés à un exercice de questionnement où se mêlaient curiosité libidineuse et inquiétude narquoise à peine contenue..»! Page 17! «Si Hassan II était qualifié par les mêmes « d'homme des barrages » à une époque où le Maroc pressentait en effet la nécessité impérieuse d'assurer son autosuffisance, notamment en agriculture, Mohammed VI est vite apparu, en revanche, comme l'homme des projets et des chantiers majeurs. Sauf que chez lui, toute hiérarchisation est d'emblée exclue de facto, autrement dit, il n'y a pas de grands et de petits chantiers : le lancement le 30 juillet 2002 de l'un des projets majeurs, celui de Tanger Med, pour être aussi gigantesque, n'exclut pas celui d'autres projets sectoriels, moyens et petits, économiques et sociaux notamment. »! Pages 74 -75!