Les recettes douanières ont réalisé, en 2018, une progression de 6,4% par rapport à l'exercice précédent pour franchir le cap des 100 milliards de dirhams (MMDH), selon l'Administration des douanes et impôts indirects (ADII). Cette performance est due principalement à une évolution remarquable des importations, indique l'ADII dans son rapport d'activité de 2018, faisant également savoir que les recettes douanières budgétaires ont enregistré la même progression pour s'établir à 94,5 MMDH. De même, tous les droits et taxes recouvrés par l'ADII ont enregistré une évolution positive, note la même source, soulignant que la répartition de ces recettes budgétaires par rubrique met en évidence la contribution prédominante de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) avec une part de 58%, suivie de la Taxe Intérieure de Consommation (30%), des droits d'importation (10%) et de la redevance Gazoduc (2%). Le rapport fait ainsi ressortir que les recettes au titre des droits d'importation ont augmenté de 10,8%, à la faveur de la hausse de 8% des importations sous le régime de la mise à la consommation, ajoutant que les droits d'importation hors blé ont évolué de 12,3%. → Lire aussi : Le chantier de dématérialisation des procédures douanières présenté aux conseillers économiques De leur côté, les recettes de la TVA se sont élevées à 54,6 MMDH en 2018, en croissance de 6,3%, relève l'ADII, expliquant ce résultat par la performance enregistrée par les deux rubriques de cette taxe (TVA sur les produits énergétiques et TVA sur les autres produits). Par ailleurs, le rapport indique que les recettes de la Taxe intérieure de consommation (TIC) ont enregistré une évolution de 3%, attribuée principalement à la bonne performance de la TIC sur les tabacs manufacturés qui a progressé de 900 millions de dirhams (MDH) en raison de l'acroissement de 21,5% du nombre de cigarettes déclarées. Les recettes encaissées au titre des redevances Gazoduc se sont, pour leur part, établies à 1,5 MMDH, en hausse de 51% par rapport à l'exercice écoulé, suite à l'augmentation de 21,7% des prix, conjuguée à une évolution de 19,5% du volume du gaz naturel en transit. En outre, l'ADII précise que les recettes douanières budgétaires ont contribué, à hauteur de 39%, aux recettes fiscales et que le taux de pression fiscale sur les importations est resté stable au cours de la période 2013-2018.