Des chercheurs et professionnels de médias spécialisés dans le domaine de la diplomatie ont affirmé, jeudi à Rabat, que la dynamisation de la diplomatie parallèle passe par l'implication des formations politiques, des centres de recherche scientifique et des Ongs actives dans le domaine de la diplomatie et des relations internationales dans l'élaboration d'orientations et initiatives ayant trait à la politique étrangère du Maroc. Les participants à un colloque initié par "Le Centre marocain de la diplomatie parallèle et du dialogue des civilisations", sur le thème "Le développement de la diplomatie parallèle, un pari stratégique", ont indiqué que la gestion de la politique étrangère est une question nationale par excellence, vu qu'elle constitue la base du traitement des questions relatives aux relations étrangères. Ils ont appelé, dans ce contexte, à la nécessité d'engager un débat national franc et approfondi sur la gestion des décisions dans la politique étrangère nationale, de façon à jeter la lumière sur les étapes et les canaux de prise de décision, ainsi que sur le rôle des acteurs et intervenants, pour permettre aux parties concernées d'être au fait du rendement de la diplomatie marocaine en général. Plusieurs intervenants ont mis en exergue le contenu du discours prononcé par SM le Roi Mohammed VI à l'occasion du 34è anniversaire de la Marche Verte, où le Souverain avait réaffirmé l'importance de la dynamisation de la diplomatie officielle et parallèle pour défendre l'intégrité territoriale du Maroc et les droits et intérêts de la Nation. Dans ce sens, le directeur du centre, M. Abdelfettah Belamchi a indiqué que la dynamisation de la diplomatie parallèle requiert une approche globale bien définie, basée sur une nouvelle stratégie basée sur une dimension pratique et une autre institutionnelle. Les participants ont recommandé la mise en place d'un conseil national de la diplomatie parallèle et une direction spécialisée au niveau du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération. M. Belamchi a souligné l'importance d'examiner d'autres possibilités pour dynamiser le rôle des différents acteurs de la politique étrangère marocaine et les canaux qu'il convient d'utiliser au service des intérêts suprêmes de la Nation, et à leur tête la question du Sahara marocain. De son côté, M. Driss Aissaoui, journaliste spécialiste des questions diplomatiques a souligné la nécessité de rechercher de nouveaux mécanismes permettant à la diplomatie parallèle de jouer un rôle plus important concernant les questions nationales. Il a également appelé à la dynamisation de la diplomatie parallèle des partis politiques, du Parlement, des médias, des associations des MRE et des établissements économiques. Cette rencontre a notamment porté sur "Le rôle des médias et de la communication dans l'accompagnement de la diplomatie parallèle", "La diplomatie parallèle et la contribution des centres de recherche à la réflexion à la politique étrangère", "L'investissement de la diplomatie numérique", "La démocratie et la politique étrangère ", et "L'administration diplomatique et la gestion du dossier du Sahara".