Le Comité de pilotage du projet "Systèmes de vigilance face au risque climatique en Afrique" (ViGIRisC) a adopté un plan d'action pour la mise en oeuvre de la première phase de ce projet de grande envergure. "Le Comité a adopté un plan d'action étalé sur une période de 15 mois et doté d'un budget de près d'un million d'euros pour la mise en oeuvre de la première étape du projet ViGiRisC", a déclaré à la MAP, M. Abdallah Nassif, Chef de division à la Direction de la Météorologie nationale, qui a représenté le Maroc à la réunion dudit Comité, tenue vendredi à Addis-Abeba. Ce plan d'action comporte des études de cas illustrant l'usage et les bénéfices de systèmes d'alerte précoce, la mise en place d'une approche pour recueillir les besoins des parties prenantes du projet et l'identification de l'existant en matière de systèmes d'alerte, a expliqué le responsable marocain. La réunion du Comité de pilotage a été précédée d'un atelier qui a examiné les termes de référence définis par le projet ViGiRisC en vue "d'apporter des améliorations dans les méthodologies de travail concernant la première phase du projet ", a fait savoir M. Nassif, pour qui "l'aboutissement de ce projet est une réussite pour le Maroc, qui assure la présidence du Conseil d'Administration du Centre Africain des Applications Météorologiques pour le Développement (ACMAD), en tant que partie prenante de ce projet, et une promotion et un développement des activités de ce centre". Le Maroc assure la présidence du Conseil d'administration de l'ACMAD en la personne de M. Mustapha Geanah, Secrétaire général du Département de l'eau au Secrétariat d'Etat chargé de l'Eau et de l'environnement. Lancé jeudi dernier à Addis-Abeba, le projet VigiRisC, "Systèmes de Vigilance face au Changement Climatique en Afrique", d'un montant total de 4 millions d'euros et d'une durée de 3 ans, a pour objectifs le développement et la mise au point de produits et services de vigilance face aux risques climatiques. Il est cofinancé pour moitié par le Fonds français pour l'environnement mondial (FFEM) et pour l'autre moitié par un certain nombre d'institutions internationales, notamment l'Organisation Météorologique Mondiale, la Banque Africaine de Développement (BAD), la Commission Economique pour l'Afrique (CEA), l'Agence Française de Développement (AFD), MétéoFrance, et le Centre Africain des Applications Météorologiques pour le Développement (ACMAD). Ce projet s'inscrit dans les objectifs du "Programme d'information climatique pour le développement en Afrique" (ClimDev Afrique) initié par la CEA, la Commission de l'Union Africaine (CUA) et la BAD, et dans les conclusions du quatrième rapport du GIEC (2007 Groupe II Adaptation) qui met l'accent sur les effets futurs du changement climatique en Afrique. Le changement climatique se traduisant d'abord par un accroissement de la variabilité climatique, le développement de systèmes de vigilance peut contribuer à répondre aux préoccupations immédiates des décideurs et à participer à l'effort d'adaptation dans les secteurs sensibles au climat. L'objectif global du projet est l'adaptation des pays africains face à l'accroissement de la variabilité climatique.