la presse yéménite a mis à nu les violations graves perpétrées par les autorités algériennes et le "polisario" contre les populations sahraouies innocentes parquées dans les camps de Tindouf. Les journaux "Manar Al Yamane" , "Joumhour net" et "Nabaa News" ont reproduit le contenu du rapport publié récemment par l'ONG américaine "US Committe for Refugees and Immigrants (USCRI)", accusant l'Algérie de faillir à ses responsabilités concernant les populations séquestrées dans les camps de Tindouf, en territoire algérien, et de se dérober à ses engagements souscrits au titre de la résolution 1951 régissant les droits des réfugiés ainsi que le protocole de 1967. Les médias yéménites se sont alarmés de ce que les personnes retenues dans les camps de Tindouf subissent de graves restrictions notamment en matière de déplacements et soient soumises à des contrôles draconiens. Ainsi, toute personne de ces camps voulant se déplacer vers un autre lieu en Algérie devra être impérativement munie d'une autorisation spéciale dite "ordre de mission" ou d'une autorisation collective délivrée par les autorités algériennes et le "polisario". De même les circuits pour l'obtention d'une telle autorisation restent flous et délibérément indéfinis. Citant l'ONG américaine, ces mêmes médias soulignent que les autorités militaires algériennes ont installé des postes de contrôle et de filtrage sur les différents axes conduisant aux camps. Contrariant le désir des familles retenues dans les camps de Tindouf de rentrer chez elles au Sahara marocain, le "polisario", ajoutent ces médias, ne lésine pas sur les pressions contre les familles bénéficiant de l'opération d'échange de visites pour qu'elles ne restent pas au Sahara marocain. Le rapport de l'ONG US, cité par la presse yéménite, mentionne que l'ONU a maintes fois réclamé un recensement des habitants des camps de Tindouf pour faciliter la distribution des aides humanitaires sur la base de données fiables et équitables, mais elle s'est toujours heurtée à l'opposition de l'Algérie, ce qui laisse proliférer des pratiques de détournements flagrants des aides accordées. L'Organisation américaine "US Committe for Refugees and Immigrants", s'est, en effet, rendue compte, après vérifications auprès du Haut commissariat pour les réfugiés (HCR) que les aides sont détournées par des responsables algériens et du "polisario" qui laissent végéter dans la misère et le dénuement des milliers de gens innocents, déplore la presse yéménite.