Plusieurs quotidiens sénégalais se sont fait l'écho mercredi du rapport de l'ONG américaine "US Committee for Refugees and Immigrants" (USCRI) sur les graves violations des droits humains dans les camp de Tindouf et la responsabilité établie de l'Algérie concernant cette "situation alarmante". Dans un article intitulé "l'USCRI épingle l'Algérie", le journal "Kotch" met l'accent sur les violations dont sont victimes "les populations parquées dans les camps de Tindouf", citant notamment dans ce cadre les entraves à la liberté de mouvement, l'instrumentalisation des échanges familiaux et le détournement des aides humanitaires destinées aux populations des camps. Intitulé "Stonewalling on refugiee Rights: Algéria and the sahrawi", le rapport de l'USCRI est sans appel pour l'Algérie, qui "a abdiqué de ses responsabilités vis-à-vis des populations des camps de Tindouf présentes pourtant sur son propre territoire", relève le journal citant l'ONG américaine. Le rapport de l'USCRI a clairement établi la responsabilité de l'Algérie, coupable de fermer les yeux, ou même de complicité, dans les graves atteintes aux droits des populations détenues dans les camps de Tindouf, perpétrées par le polisario, selon le quotidien. L'ONG américaine revient également sur le refus des autorités algériennes de permettre un recensement transparent des populations des camps de Tindouf, souligne le journal sénégalais. "Le rapport est formel: il y a détournement de l'aide humanitaire par des responsables algériens et du polisario", écrit "Kotch", qui illustre son article par une photo qui décrit la désolation dans les camps de la honte. Abondant dans le même sens, le journal "le Quotidien" met l'accent sur les entraves à la liberté de circulation des populations des camps de Tindouf, les détentions arbitraires et le détournement de l'aide humanitaire. "Le Quotidien" souligne que les autorités algériennes ont refusé de s'exprimer sur le contenu accablant du rapport de l'USCRI, qui "a tenté en vain d'entrer en contact avec le directeur des droits de l'homme au ministère algérien des Affaires étrangères". Pour sa part, le journal "Le Matin" énumère les violations révélées par le rapport de l'ONG américaine et cite les propos du directeur de l'ONG, Merral Smith, qui déplore le refus du ministère des Affaires étrangères algérien de s'exprimer à ce sujet. Citant le responsable de l'ONG, le journal précise que la situation dans les camps de Tindouf est devenue tellement insoutenable à tel point que "9 personnes sur 10 souhaitent disposer d'un visa pour émigrer dans un pays étranger, selon un sondage mené auprès des populations de Tindouf".