La presse ivoirienne s'est faite l'écho du rapport de l'ONG américaine "US Committe for Refugees and Immigrants (USCRI)", qui dénonce les graves violations des droits inaliénables et les plus élémentaires des populations séquestrées dans les camps de Tindouf. La situation humanitaire dramatique dans les camps de Tindouf doit interpeller la communauté internationale et les défenseurs des droits de l'Homme afin que ces violations cessent, souligne l'ONG dans un rapport publié en septembre 2009. Sous l'intitulé "Stonewalling on Refugee Rights: Algeria and the Sahrawi", l'ONG souligne également que l'Algérie refuse d'assumer ses obligations internationales sur les violations des droits des populations des camps de Tindouf. Précisant que le rapport a été rédigé sur la base d'une enquête réalisée en juillet 2009 au Maroc, en Algérie et dans les Camps de Tindouf, la presse ivoirienne relève que ce document bien ficelé et appuyé par des témoignages et illustré par des photos, montre clairement "la démission de l'Algérie de ses responsabilités sur les violations des droits des populations des camps de Tindouf". Le rapport, ajoute-t-on, relève, en outre que "la liberté de mouvement est bafouée, les échanges familiaux instrumentalisés et le droit au travail renié", faisant également état "des détournements de l'aide humanitaire, des conditions de détention hors normes et du refus d'Alger de tout recensement des populations". L'ONG explique, à cet égard, que "le polisario instrumentalise les échanges familiaux, organisés dans le cadre des mesures de confiance (CBMs), en refusant à des familles entières de participer à cette opération humanitaire afin de les dissuader de rester dans le Sahara marocain", soulignant sur la base de témoignages, que "les militaires algériens utilisent des containers pour emprisonner les personnes qui essaient de regagner le Maroc". "Pour comprendre ce déni de responsabilité de l'Algérie à l'égard de ces populations, l'USCRI a tenté sans succès de s'entretenir avec le Directeur des droits de l'Homme au ministère algérien des Affaires étrangères en vue d'évoquer les droits des populations des camps à l'emploi, la résidence et la liberté de circulation".