Le gouvernement Espagnol a décidé, vendredi, de décerner, à titre posthume, la Grande Croix de la reconnaissance civile à l'une des victimes des attentats terroristes perpétrés par le +polisario+ dans les années 1970 et 1980. Il s'agit de la première reconnaissance officielle en Espagne des victimes des attentats terroristes du +front séparatiste+. Les familles et les proches des victimes réclament, depuis plusieurs années, "la reconnaissance officielle des crimes perpétrés par le +polisario+, l'indemnisation des victimes et justice et réparation pour leurs familles". Réuni vendredi, le conseil des ministres Espagnol a adopté "les décrets royaux" décernant, à titre posthume, "la Grande Croix de l'Ordre Royal de la reconnaissance civile" à un total de 28 victimes des attaques terroristes du 11 mars 2004 à Madrid ou contre l'hôtel Corona à Aragon, ainsi que celles perpétrées par le groupe "Grapo" et "le front polisario". Les distinctions concernent notamment treize victimes des attentats terroristes du 11 mars 2004 à Madrid, neuf victimes de l'incendie de l'hôtel Corona à Aragon le 12 juillet 1979, deux victimes du groupe "Grapo" et une victime du "polisario", Raimundo Lopez Penalver, décédé dans un attentat terroriste perpétré en 1976 par le front séparatiste. Les familles des victimes espagnoles du "polisario", réunies au sein de l'Association canarienne des victimes du terrorisme (ACAVITE), avaient demandé en novembre dernier, au Cortès (Parlement) la "reconnaissance publique" de ces victimes et la fin de l'impunité des responsables de ces actes terroristes. Selon l'ACAVITE, les actions terroristes menées par le +polisario+ dans les années 1970 et 1980 ont fait plus de 300 victimes espagnoles. Leurs familles, en majorité originaires des Canaries, attendent toujours d'être indemnisées par l'Etat espagnol pour les assassinats et les enlèvements perpétrés par le +front séparatiste+.