Avec neuf Think-Tanks, le Maroc passe pour le pays "le plus innovant" du Maghreb qui accuse un "net retard" en matière de développement de ces cercles de réflexion, issus d'une tradition anglo-saxonne, écrit l'hebdomadaire Jeune Afrique dans sa dernière livraison. Au Maroc, les formes de ces cercles sont "diverses et correspondent aux spécificités politiques du Royaume", souligne la publication dans un article consacré au "dynamisme marocain" en la matière. Jeune Afrique relève que certains cercles "pionniers" ont été créés dès les années 1990 pour "accompagner la démocratisation et l'ouverture du débat public". C'est le cas du Centre d'études et de recherches en sciences sociales (CERSS), ancré dans le milieu universitaire, et de la Fondation Abderrahim Bouabid pour les sciences et la culture, qui se veut un "centre d'analyse et un club politique" contribuant au débat sur les réformes publiques, estime le magazine. De nouvelles institutions sont apparues dans les années 2000, à l'instar de l'Institut royal des études stratégiques (2007), qui cherche à "disséminer la réflexion stratégique" sur certaines questions, ou encore de l'Institut Amadeus (2008). Ce dernier, ajoute Jeune Afrique, représente une nouvelle génération de Think-Tanks qui s'inscrivent dans les réseaux méditerranéens en cherchant à "promouvoir la coopération Maghreb-Union européenne" et en organisant des événements de grande visibilité internationale. Pragmatique, il développe des activités de "consultant", tout en consolidant "l'image de marque du Maroc par des actions de lobbying", relève l'hebdomadaire.