En conclave à Bouznika trois jours durant (les 20-21 et 22 octobre 2017) dans le cadre de la 1ère rencontre nationale des secrétaires des unions, fédérations et syndicats nationaux de l'Union Générale des Travailleurs au Maroc (UGTM), les syndicalistes istiqlaliens ont vécu des moments intenses en termes d'échanges, de partage et de communication. Organisée en présence de M. Enaâm Miyara, Secrétaire Général de l'Union, cette rencontre, qui s'est déroulée dans un climat de franc parler et sans langue de bois, a permis aux responsables syndicaux d'aller au fond des problématiques, identifier les faiblesses et mettre en avant les points forts de l'UGTM, et ce, dans un contexte où notre pays se lance dans un processus de développement renouvelé à la lumière de la Vision perspicace de Sa Majesté le Roi Mohammed VI qui a vivement appelé à l'élaboration de deux conceptions autour du nouveau modèle de développement et d'une politique publique dédiée aux jeunes. Dans une allocution qu'il a improvisée devant un panel de responsables syndicaux, le Secrétaire Général de l'UGTM, qui s'est longuement attardé sur les hautes Orientations du Souverain et sur l'approche préconisée lors de l'important Discours à l'occasion de l'ouverture de l'actuelle année législative, a dit le ferme engagement de l'UGTM et sa mobilisation à contribuer activement à la concrétisation de cette nouvelle vision, soulignant que l'UGTM est au cœur de la dynamique engagée par Sa Majesté le Roi. Cet engagement, a-t-il relevé, traduit la ferme volonté de l'Union Générale des Travailleurs au Maroc et son combat constant pour une citoyenneté digne à travers l'amélioration de la situation des travailleurs, la transparence dans la gestion de la chose publique, la reddition des comptes et pour l'amélioration de l'environnement du travail. Parlant des grandes questions de l'heure, au centre d'intérêt de l'UGTM, M. Enaâm Miyara est revenu dans un premier lieu sur une grande question d'actualité que constitue le projet de loi de finances qui vient de passer le cap du Conseil de gouvernement, et la concertation qui en a été faite autour entre le chef du gouvernement et les représentants des syndicats les plus représentatifs. M. Miyara a également détaillé avec précision le sujet du dialogue social, ses modalités, l'offre du gouvernement, la position du patronat et la position de son syndicat. De même qu'il est revenu sur la question de la révision du code du travail et sur bien d'autres axes du cahier revendicatif qu'il préfère appeler « cahier de propositions ». Sur toutes ces questions, bien qu'il a opposé un niet catégorique à l'égard de certains positionnements contraires aux revendications légitimes des travailleurs, le Secrétaire Général de l'UGTM ne s'oppose en aucun cas au dialogue et à la concertation en vue de solutions négociées, et ce, dans l'intérêt de la Nation comme de celui des différentes parties au dialogue. Plus, il s'est dit animé de la bonne foi dans l'approche de toutes les questions qui touchent aux droits des travailleurs, à la protection de leurs acquis et à la garantie des droits du patronat en soutenant ses efforts à promouvoir l'investissement et le marché du travail, étant entendu que le patronat est notre partenaire et que notre souci est d'œuvrer ensemble pour des solutions appropriées, a-t-il insisté. Bien des enjeux et des challenges que l'UGTM entend mettre tous les moyens dont il dispose pour les relever, et ce, au prix de sa restructuration en profondeur, l'adaptation de ses structures et l'organisation de sa base. Plus, l'impératif aujourd'hui pour l'UGTM, souligne le Secrétaire Général, consiste à faire dans l'anticipation et la proximité pour mieux s'inscrire dans la dynamique de la régionalisation avancée à travers une meilleure adaptation de ses structures, une meilleure coordination et une communication soutenue. M. Enaâm Miyara, qui a beaucoup insisté sur le pragmatisme dans l'approche des questions, a vivement interpellé les responsables régionaux des diverses instances syndicales à faire dans la rigueur et dans le respect de la loi et faire à ce que l'UGTM puisse jouer convenablement le rôle qui lui échoit, celui de force de proposition majeure au sein du paysage politique national. Mohammed BEROUAL