L'Union Générale des Travailleurs au Maroc, UGTM, a organisé une conférence de presse hier à Rabat consacrée au cinquantenaire de sa création (20 mars 1960 - 20 mars 2010). Dans son allocution d'ouverture, M. Hamid Chabat, Secrétaire général de l'UGTM, s'est félicité de la lutte acharnée du syndicat pour la réalisation des revendications du travailleur marocain, surtout en ce temps de crise économique. Et de rappeler l'institutionnalisation du dialogue social de manière à permettre aux centrales syndicales de soumettre leurs cahiers revendicatifs. Il a également insisté sur trois points essentiels pour le syndicat à savoir la célébration du cinquantenaire de l'UGTM, événement important pour le champ syndical en général, le dialogue social à l'égard duquel l'UGTM doit clarifier la position, et l'affaire du militant Abderrazak Afilal. Autant de questions d'une extrême importance pour l'UGTM, a-t-il souligné, eu égard à l'Histoire de cette centrale. D'où la nécessité, a-t-il ajouté, de faire revivre les souvenirs syndicaux à partir de l'expérience de l'UGTM durant ces cinquante ans de lutte et de militantisme. Ce fut l'occasion pour le syndicat de s'arrêter sur ses réalisations et sur l'intérêt pour la nation et pour les travailleurs de l'existence d'un syndicat qui a à cœur de défendre leurs intérêts avec loyalisme et abnégation totale. Il a par ailleurs appelé à l'intensification du rôle au niveau national, maghrébin et arabe, pour le soutien de la cause palestinienne. M. Chabat a en outre appelé à œuvrer pour réaliser une égalité sociale équitable entre les milieux rural et urbain, à une égalité des chances entre la femme et l'homme, à l'application de la politique des salaires directs, à favoriser l'accès au logement, à la santé et au transport pour les employés. De même qu'il a appelé à l'application de l'horaire continu, au renforcement du pouvoir d'achat afin d'encourager la consommation des ménages, à la lutte pour que la langue arabe soit la langue principale dans le milieu administratif, avec ouverture sur les langues étrangères, à la création de larges zones industrielles, à l'octroi de crédits et à la création de petites et de moyennes entreprises. La reconsidération par le gouvernement de la privatisation a également été réclamée par le Secrétaire général de l'UGTM qui a estimé ses résultats négatifs. La révision de l'organigramme de la CNSS a aussi été soulevée pour cause de soutien de l'entreprenariat et des entrepreneurs. Il a également rappelé que la loi sur la grève au Maroc ne doit pas être une fin en soi, mais, un moyen pour faire valoir l'importance de requêtes réalistes et effectives. Il a enfin soulevé la problématique des droits que l'employé perd suite aux manigances de personnes peu scrupuleuses et d'un système administratif où la corruption continue à sévir.