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La France des banlieues, une zone de « non-France » !
Publié dans L'opinion le 10 - 03 - 2017

La banlieue est revenue au centre de l'actualité et s'est imposée dans le débat pour la campagne présidentielle de 2017 par la force d'un fait divers.
Mais pas pour très longtemps, car l'affaire François Fillon et le scandale du Penelopegate ont très vite fait de reléguer les banlieues aux oubliettes.
Malgré la violence des faits imputés aux forces de l'ordre, qui ont agressé le jeune Theo, la justice francaise a refusé de changer l'accusation de "violences policières" en viol et les médias français ont, sans vergogne aucune, parlé de " victime présumée d'un viol", alors que les faits ont été avérés par un constat médical !!
Pendant ce temps, lorsqu'un jeune de banlieue est soupçonné de quoi que ce soit, on le condamne à l'unanimité, car c'est presque un délit en France, aujourd'hui, d'être un jeune de banlieue.
On savait depuis longtemps qu'il y avait une France " d'en haut " et une France "d'en bas", mais là, c'est pire et grotesque en même temps, car il est question d'une France des banlieues ou la " banlieue de France ", une zone de non-France où sévit la loi des barbus et des dealers.
Un prétexte, voire même un parfait alibi pour le Front National.
Si les banlieues sont en pleine " "désintégration ", vu la faillite, depuis une trentaine d'années, des politiques d'intégration, lorsqu'il y en a, à droite comme à gauche, il n'en demeure pas moins que ces dernières sont devenues un vivier inépuisable pour Daech, qui a renforcé ses rangs en recrutant des dizaines de milliers de jeunes désespérés et désoeuvrés venus de France. Loin de la banlieue et de ses tourments, la campagne électorale bat son plein et apparemment tous les coups sont permis.
On vous épargne le triste et pitoyable tableau du Salon de l'agriculture, où de pauvres bêtes et des paysans sans défense sont obligés de subir le défilé incessant des candidats à la présidentielle, à l'exception de Jean-Luc Melonchon, leader du mouvement "La France insoumise" et leurs cohortes de soutiens et d'opposants.
Le comble pour les électeurs de gauche, aujourd'hui, à moins de deux mois de la présidentielle, c'est de devoir voter Fillon au second tour avec l'argument du vote anti-FN.
La honte, une injure. Mais, on ne comprend pas, non plus, pourquoi les socialistes rechigneraient à voter pour Emmanuel Macron, accusé à tort de Hollandisme, pour le même motif en considérant cela comme un affront.
Mais, on ne le sait que trop bien : la politique a ses raisons que la raison ne connaît pas !
Le 8 mai prochain, au lendemain du second tour de l'élection présidentielle, il y aura certainement un avant et un après car jamais, auparavant, un président français n'a risqué d'être confronté à autant de fractures et de divisions que ce soit à l'intérieur de son parti ou dans l'ensemble de la société.


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