A deux jours du début de la compétition de la Coupe d'Afrique des Nations qui se déroulera au Gabon à partir du 14 janvier avec l'espoir de la remporter une seconde fois, car nous ne disposons que d'une seule remportée par le Maroc en 1975 avec le capitaine Ahmed Faras. C'est une occasion pour rendre un grand hommage à Sidi Ahmed, comme on le surnomme à Mohammedia, qui, aujourd'hui, donne tout son temps aux enfants de Mohammedia dans son école modeste « Achbal Atlas ». Ahmed Faras est l'avant-centre le plus doué de l'Histoire du football marocain. Grâce à son pied gauche magique, il s'imposa également en sélection nationale marocaine où il devint capitaine de 1971 à 1979. Faras était de la race des buteurs doté d'une bonne frappe de balle et d'un jeu de tête efficace. Il servait tous ses coéquipiers, il n'était jamais jaloux et plusieurs buts ont été marqués par d'autres internationaux avaient la dernière touche de Faras, et le but de l'égalisation marqué par Baba (DHJ), contre le Ghana en finale de cette Coupe d'Afrique que le Maroc a remporté, a été de Faras. Il ne courait pas forcément très vite, mais la promptitude de ses gestes était déroutante pour ses adversaires. On le connaît aussi pour son esprit ouvert et sa persévérance. Ahmed Faras s'est mis en évidence dès son jeune âge grâce à ses qualités physiques, techniques et tactiques. Chose que plusieurs ignorent chez Faras, c'est que le gaucher de Mohammedia était aussi très fort dans d'autre disciplines sportives que le football : Basketeur Volleyeur Tennis de table Billard à trois boules Handball Tous les jeux de cartes y compris le poker Pétanque (un bon tireur) Tennis Il a gravi les échelons doucement jusqu'en équipe première où il retrouva des coéquipiers qui vont l'accompagner durant toute sa carrière, à l'image de Driss Haddadi, Brahim Glawa, feu Raad Tahar et Hassan Acila. Après des matches amicaux en équipe espoir, Faras a montré ses grandes capacités footballistiques en prouvant qu'il était l'ailier gauche type qui manquait à notre équipe nationale. Sa première sortie était en 1966 contre l'Algérie et la Suisse, cet essai avec l'espoir du Maroc lui a ouvert la porte de la sélection. Son parcours était dès lors tout tracé. Une star était née. Il s'affirma au poste d'avant-centre pendant plus de deux décennies tant avec son club du Chabab qu'avec l'équipe nationale. Il participe aux phases finales de la Coupe d'Afrique des Nations en 1972 au Cameroun, en 1976 en Éthiopie et en 1978 au Nigeria. Il remporte celle de 1976 suite à son nul (1-1) en Éthiopie. Ahmed Faras forgea son nom de joueur et de buteur à divers rendez-vous, il participe à la phase finale des Jeux Olympiques de 1968 après un brillant parcours en qualification avec une victoire au détriment du Ghana (2 à 1). L'avant centre marocain brilla également aux JO de Munich en 1972 ainsi qu'aux Jeux Méditerranéens de 1967 en Tunisie et 1972 à Izmir en Turquie. Il participe également sans succès à la Coupe du Monde au Mexique en 1970. Sur le plan national, le fer de lance du Chabab Mohammedia a connu la gloire, de 1965 à 1982, même si le palmarès est moins éloquent que d'autres clubs plus huppés. Ses nombreux succès avec le SCCM (Coupe du Trône, Coupe Maghrébine et Champion du Maroc en 1981) ont donné à Ahmed Faras une autre dimension. Meilleur buteur de l'équipe nationale (avec 42 buts), il remporte aussi le titre tant convoité à l'époque de meilleur buteur du championnat en 1969 et en 1972. Une autre consécration va lui donner une autre dimension, c'est le Ballon d'Or africain remporté brillamment en 1975. Il abandonne la scène internationale le 9 décembre 1979 à l'issue d'une sévère défaite face à l'Algérie (1 à 5) à Casablanca. Même si il décide de tourner la page avec la sélection, il reste fidèle à son club de toujours jusqu'à sa retraite en 1982. Il devient entraîneur, mais rend son tablier au bout de deux saisons. Désormais, il se consacre exclusivement à la formation des jeunes pour favoriser l'éclosion de nouvelles étoiles notamment en football marocain. Coupe d'Afrique heréditaire : tel père tel fils Si Ahmed Faras a remporté la seule Coupe d'Afrique des Nations en 1976, son fils Issam Faras a lui aussi remporté la seule Coupe d'Afrique des Nations Juniors en 1997 avec Rachid Taoussi. Grande famille sportive Son petit fils : Nassim Faras Lahrizi qui vit aux USA et a peine âgé de 12 ans, jouit d'un talent exceptionnel qui lui a valu beaucoup de renommée et sa page Facebook compte environ 14 000 adeptes. À l'âge de sept ans, il a commencé à tourner le monde et à donner des séminaires et des conférences qui inspirent les enfants dans le monde entier. Le Canada, l'Irlande du Nord, la Russie, l'Italie, la France et l'Allemagne ont été quelques-unes des étapes qu'il a passées. Ahmed Faras en quelque lignes Né le 7 décembre 1946 à Mohammédia. Marocain, attaquant, 1m72 Surnom: Sidi Ahmed 1965/82 Chabab Mohammédia Il n'a jamais voulu quitter Mohammedia Plusieurs équipes etrangères de renommée internationale sont venues le courtoiser pour jouer avec eux et sa réponse était le niet (Real Madrid-Cosmos et C lub Saoudien). Vainqueur de la Coupe d'Afrique des Nations 1976 Champion du Maroc 1980 (Chabab Mohammédia) Vainqueur de la Coupe du Maroc 1972 et 1975 (Chabab Mohammédia) Finaliste de la Coupe du Maroc 1979 (Chabab Mohammédia) DISTINCTIONS PERSONNELLES Ballon d'or Africain 1975 Élu meilleur joueur de la Coupe d'Afrique des Nations 1976 Meilleur buteur du championnat du Maroc 1969 (16 buts) et 1973 (16 buts) Reccord des buts avec l'équipe nationale jamais égalisé à nos jours 42 buts. 77 matches officiels avec l'équipe nationale.