Au fil des mois d'une année 2016 remarquable, l'excitation a grimpé crescendo avant d'atteindre son paroxysme au mois de novembre dernier, à l'occasion de la tenue de la 22ème Conférence des parties à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP22) et du Sommet africain de l'Action. Le temps de quelques semaines, les projecteurs du monde entier ont été braqués sur Marrakech, capitale temporaire d'un Royaume rayonnant. Quand le Maroc s'est proposé, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, pour abriter la COP22, il savait qu'il ne s'agissait pas d'un vœu pieux. En effet, le Maroc jouit, de longue date, de la stabilité politique, des infrastructures, de la logistique et du savoir-faire nécessaires à l'organisation d'un événement de cette ampleur. Ainsi, sur le plan politique, le Royaume peut s'enorgueillir d'une Constitution moderne qui lui assure une stabilité exceptionnelle dans une région à risques où beaucoup de pays peinent à éviter les troubles sécuritaires, un état des lieux largement relayé par les think tank internationaux les plus réputés, à l'instar de l'Institut des Etudes Sécuritaires (ISS). En effet, l'ISS, basé à Pretoria (Afrique du Sud), avait affirmé dans une récente étude que les avancées réalisées par le Maroc en matière politique et démocratique sont saluées partout dans le monde. Sur le plan organisationnel, la COP22 a été un franc succès qu'aucun incident n'est venu ternir une programmation orchestrée avec la foi d'un charbonnier et une main de maître par le Comité de pilotage de la COP22. Cette organisation sans faille a ainsi été couronnée par l'obtention de la COP22 de la certification internationale "ISO 20121" qui spécifie les systèmes applicables à un management intégrant le développement durable pour l'organisation "efficace et responsable" de cet évènement planétaire. Il s'agit ainsi du premier événement organisé en Afrique à obtenir cette distinction. Avec pas moins de 1.500 journalistes assurant une couverture médiatique de tous les instants, la COP22 a également été un succès médiatique retentissant, grâce, notamment au Pôle communication et presse de la COP22 qui livrait, à longueur de journée, un contenu riche et varié et mettait à la disposition des hommes et femmes des médias du texte, de la vidéo et de la photo, pour enrichir les articles et les reportages. Au niveau des négociations entre les Parties, la Proclamation de Marrakech est venue parachever deux semaines intenses de discussions ayant constitué un progrès réel vers la mise en œuvre de l'Accord de Paris sur les changements climatiques. En effet, le 4 novembre, trois jours avant le début de la COP22, l'Accord de Paris était déjà entré en vigueur, soit deux ans plus tôt que le calendrier prévu par les Parties en décembre 2015. L'enjeu était donc d'accélérer la mise œuvre de cet accord. La Proclamation de Marrakech, ainsi que d'autres décisions adoptées lors de cette grand-messe environnementale, ont, en sus, réaffirmé l'engagement global des Parties vers la mise en œuvre de l'Accord de Paris, d'autant plus qu'au terme de cet événement planétaire, le 18 novembre, 111 pays représentant 75% des émissions mondiales de gaz à effet de serre avaient ratifié ledit accord. Pertinemment conscient de son appartenance africaine et animé par le devoir de solidarité agissante envers les pays africains sévèrement touchés par les effets ravageurs des changements climatiques, le Royaume, à l'initiative de SM le Roi, a également organisé, en marge de la COP22, le premier Sommet africain de l'action. Ce Sommet, qui a connu la participation de chefs d'Etat, de gouvernement et de délégations de pas moins de 50 pays africains qui voulaient défendre les revendications du continent, notamment en ce qui concerne la finance climat et le transfert des technologies, a été couronné par l'adoption d'une Déclaration consacrant une vision commune pour renforcer la résilience du continent face aux effets néfastes des changements climatiques et favoriser "l'émergence durable africaine". Au terme de ce Sommet, les Chefs d'Etat africains, réunis à Marrakech, ont confié à SM le Roi Mohammed VI la mise en œuvre de la Déclaration du 1er Sommet africain de l'action en faveur d'une co-émergence continentale. Le Royaume du Maroc, comme l'a souligné le Souverain dans Son discours à l'ouverture de ce Sommet, "est déterminé à renforcer sa contribution, à la défense des intérêts vitaux du continent, aux côtés de ses pays frères et, bientôt, au sein de l'Union africaine (UA)". En organisant le 1er Sommet africain de l'action en marge d'une COP ayant placé l'Afrique au cœur de ses préoccupations, le Maroc s'est ainsi érigé en défenseur acharné du développement du continent, offrant, ce faisant, la possibilité aux dirigeants africains de parler d'une seule et même voix, au-delà de toutes divergences, des moyens d'atténuer et de s'adapter aux effets des changements climatiques. En abritant coup sur coup ces deux grandes manifestations internationales, la Ville Ocre a su, grâce à ce double succès étourdissant, refléter l'image d'un Royaume qui brille à mille feux, objet de toutes les attentions et fruit de toutes les convoitises.