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Comment et quand le marché se rééquilibre-t-il
Publié dans L'opinion le 13 - 08 - 2016

Selon l'un des scénarios présenté par la Banque mondiale, l'engorgement actuel du marché va aller en s'amenuisant à mesure que les producteurs pétroliers à coûts élevés, comme les producteurs américains de pétrole de schiste, quittent le marché et/ou que les membres de l'OPEP conviennent de réduire leur production.
Dans ce scénario, les prix du pétrole se redressent, peut-être après un certain temps, même si la demande demeure atone. Toutefois, comme nous l'avons évoqué plus haut, plusieurs facteurs — notamment le retour de l'Iran sur le marché pétrolier, les réactions stratégiques des autres membres de l'OPEP, les tentatives de la Russie pour préserver sa part de marché et le prix où l'industrie américaine du pétrole de schiste devient rentable (voir la section ci-dessous) —freineront probablement la reprise des prix au moins jusqu'à 2018. Les dernières données de l'IEA indiquent que les pays producteurs de pétrole de la région MENA ont atteint des niveaux historiques supérieurs à 31 millions de barils/jour, la majorité de la production provenant de l'Arabie saoudite, de l'Iraq et de l'Iran.
Depuis la levée de l'embargo sur ses exportations de pétrole, l'Iran a augmenté sa production d'environ 750 000 b/j. Selon des données récentes du Ministère du pétrole, les exportations iraniennes de brut ont atteint 2,1 millions de b/j en avril 2016, contre environ 1 million de b/j à l'époque des sanctions. Les décideurs ont fait savoir que cette politique serait maintenue jusqu'à ce que l'Iran ait regagné sa part de marché d'avant les sanctions.
Par ailleurs, le pays a des coûts d'exploitation très faibles qui lui permettent de se maintenir sur le marché pendant un certain temps, voire d'accroître sa production pour compenser la baisse des prix du pétrole. En l'absence d'un relèvement de la demande, cela ne fera qu'accroître des stocks déjà élevés. Selon l'EIA, les stocks mondiaux ne commenceront à montrer des signes de fléchissement qu'en 2018 et 2019, ce qui pourrait aider les prix à rebondir durant la première moitié de 2019, la hausse devant s'accélérer vers la fin de la décennie.
Le contexte actuel des cours du pétrole a eu une incidence négative sur l'investissement pétrolier. On estime à 42 % la réduction de l'investissement total du secteur en 2015 et 2016. Selon l'IEA, environ la moitié de cette baisse est imputable à l'Amérique du Nord. Si le niveau des prix reste bas pendant un certain temps, on n'assistera probablement pas au cours des deux prochaines années à une reprise significative de l'investissement.
D'après les prévisions de l'EIA, la production de pétrole étasunienne devrait s'établir en moyenne à 8,6 millions de b/j en 2016 et 8,2 millions de b/j en 2017. Vu l'offre excédentaire actuelle, cela pourrait ne pas suffire à relever les prix en 2017, voire 2018. En conséquence, les stocks mondiaux devraient continuer de croître tout au long des deux prochaines années si la demande n'évolue pas. La conjugaison de tous ces facteurs permet d'avancer qu'il y a de fortes chances que le marché s'équilibre à la fin de 2019.
Prix « seuil » d'équilibre
du marché pétrolier
Lorsque le marché se stabilisera, à quel niveau se situeront les prix d'équilibre du pétrole ?
En d'autres termes, quel est le prix qui est suffisamment faible pour ne pas provoquer une hausse de la production américaine de brut — permettant ainsi d'absorber l'offre excédentaire — tout en restant supérieur au seuil de rentabilité de ces entreprises ?
Quels sont les « prix de seuil » qui incitent les producteurs américains de pétrole de schiste à intensifier leur production ?
La réponse à ces questions dépend de plusieurs facteurs.
Réserves de pétrole de schiste. L'existence et l'accessibilité d'importantes réserves de schistes bitumineux et la capacité des industriels du secteur à réagir sans tarder aux mouvements du marché influenceront la hausse des cours mondiaux du pétrole. Selon des estimations de l'EIA, la production de pétrole de schiste pourrait atteindre jusqu'à 14 millions de b/j d'ici 2035 (par rapport à 8,7 millions en 2015), soit 12 % de l'offre mondiale totale de pétrole.
Compte tenu de la place croissante qu'occupe le pétrole de schiste sur le marché pétrolier, même si une reprise des prix s'amorçait (comme cela s'est produit depuis avril 2016), les analystes ne croient pas à un retour aux prix à trois chiffres atteints durant la période de 2011-2013. Cela tient à l'évolution des comportements de l'OPEP et des producteurs américains non conventionnels ainsi qu'à la rapidité avec laquelle ces derniers réagissent aux déséquilibres du marché. Une série de faits intervenus au sein de l'industrie américaine de pétrole de schiste et de gains d'efficience ont conduit ces producteurs à contrer rapidement les perturbations du marché tandis que l'OPEP en est restée simple spectateur.
Prix du pétrole au seuil de rentabilité. Par comparaison avec les producteurs du Moyen-Orient comme l'Arabie saoudite, les producteurs américains de pétrole de schiste ont un seuil de rentabilité bien plus élevé. Même si l'industrie a réalisé des gains d'efficience, les prix de rentabilité varient de manière importante selon la région considérée, allant de 30 dollars à environ 60 dollars le baril dans certains comtés tels que Eagle Ford.
En effet, le prix de rentabilité est très largement fonction des coûts de forage, de l'achèvement des puits et de la quantité de pétrole qu'ils produisent au bout du compte.
La production d'un puits peut varier considérablement sur quelques kilomètres seulement, ce qui explique la gamme très étendue des estimations de prix au seuil de rentabilité pour un seul et même producteur.
La Banque mondiale présente des estimations de diverses sources concernant les prix d'équilibre sur des cycles longs. Parmi les principaux intervenants du marché, ce sont notamment Permian Midland, Niobrara Shale et Eagle Ford qui accusent les plus fortes baisses. Au final, les prix d'équilibre s'établissaient en moyenne autour de 60 dollars le baril au troisième trimestre de 2015, soit un recul de plus de 40 % entre 2013 et 2015. Ils pourraient descendre encore davantage compte tenu des gains d'efficience et de l'amélioration des techniques de forage et d'extraction


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