Les ministres du Pétrole des pays membres de l'Opep, réunis jeudi à Vienne, ne sont pas parvenus à se mettre d'accord sur un plafonnement de la production. Ils ont par ailleurs annoncé la nomination d'un nouveau secrétaire général. Les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (l'Opep) n'ont pas trouvé de terrain d'entente sur un plafonnement de la production de pétrole à l'issue de la réunion semestrielle tenue à Vienne en Autriche jeudi dernier, en date du 3/4/2016. À la suite de cette information, les marchés ont mal réagi avec des cours de l'or noir qui ont décroché. De nombreuses rumeurs avaient pourtant circulé avant la conférence de presse sur un possible retour du plafond de production disparu en décembre dernier, rapporte la presse étrangère. Equilibre entre l'offre et la demande À l'issue de la réunion semestrielle, l'Opep a indiqué qu'il a fait remarquer que depuis la dernière réunion de ses membres en décembre 2015, les prix du pétrole brut ont grimpé de plus de 80%, l'offre et la demande convergent, ce qui prouve que le marché est engagé dans un processus de rééquilibrage. Toutefois il faut noter qu'avec l'absence d'accord, les cours du pétrole ont amplifié leur recul, le Brent de la mer du Nord retombant tout près du seuil des 49 dollars le baril. La baisse des investissements inquiète l'Opep L'Opep a également fait remarquer qu'elle était préoccupée par le niveau très bas d'investissement prévalant actuellement dans l'industrie pétrolière, et a souligné le besoin d'une augmentation des investissements en amont afin d'atteindre un équilibre à long terme sur les marchés pétroliers, rapporte le journal français la Tribune. Les 13 pays du cartel, qui produisent environ un tiers du brut mondial, ont pompé quelque 32,3 millions de barils par jour au premier trimestre 2016, tandis que la production saoudienne a atteint, à elle seule, 10,13 millions de barils par jour de janvier à avril 2016 (+3,5% sur un an). Changement à la tête de l'Opep Par ailleurs, suite à la réunion de l'Opep, Mohammed Barkindo remplacera en août prochain le Libyen Abdullah El-Badri, qui occupait le poste de secrétaire général de cette organisation depuis 2007. Le Nigérian était l'un des candidats favoris pour son expérience. En effet, ce dernier connaît parfaitement l'industrie pétrolière, après 20 ans de carrière au sein de la compagnie nationale de pétrole du Nigeria, NNPC, jusqu'à la diriger en 2009 et 2010. Mohammed Barkindo maîtrise également très bien les ficelles de l'Opep, puisqu'il en fut le secrétaire général adjoint, il y a dix ans.