A l'instar des autres villes du royaume, la région du Gharb se heurte aux problèmes de la prise en charge des malades mentaux. Chaque jour, il y a apparition de nouveaux cas. D'où viennent-t-ils ? Ils sont abandonnés de tous et ne trouvent refuge que dans la rue, faisant peine à voir, mais posant également, un danger à la sécurité de la population... En principe, ils doivent être pris en charge dans des structures sanitaires, ou dans des centres d'accueil, d'où le rôle du ministère de la santé, de la société civile, des élus, entre autres départements. Il est temps que les efforts soient conjugués pour construire des centres psychiatriques où ces malades peuvent être hébergés, suivis, traités. Dans ce sens, la formation des médecins psychiatres qui ne sont que 350 sur le plan national, répartis entre le secteur public et privé, devient une nécessité impérieuse. Egalement, la réhabilitation de l'infrastructure existante s'avère indispensable pour une meilleure prise de conscience de la dignité du personnel exerçant et des malades. La dotation en médicaments est insuffisante par rapport aux besoins des malades recensés suivis au niveau des structures sanitaires. Rappelons que la rupture de la prise de médicaments engendre des troubles psychologiques, le stress, l'anxiété, la violence. Le rapport du ministère de la santé brosse un tableau sombre puisque d'après l'étude, la moitié de la population marocaine souffre de troubles psychiques : 25% sont victimes de troubles psychiques, 13 à 15% souffrent de stress, et 9 à 10% pensent au suicide. La capacité d'accueil est de l'ordre de 0,78 lit pour chaque 10.000 habitants (la moyenne mondiale est de 4,36) avec seulement 0,63 médecins pour 10.000 habitants, alors que la moyenne mondiale est de 3,96. En conclusion, la couverture sociale pour cette catégorie de malades s'impose pour garantir l'efficacité des traitements.