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1er Forum ministériel africain sur l'habitat et le développement urbain: Une contribution au processus préparatoire à Habitat III
Publié dans L'opinion le 10 - 05 - 2016

Le Maroc peut d›ores et déjà s'enorgueillir de l'organisation, les 11 et 12 mai dans sa capitale Rabat, du premier forum ministériel africain sur l'Habitat et le développement urbain (FOMAHDU), qui constitue une consécration des politiques pertinentes entreprises par les pouvoirs publics et une reconnaissance des efforts consentis par le Royaume en matière de logement, de politiques urbaines et de développement durable, a affirmé Moncef Fadili, conseiller et représentant d'ONU-Habitat au Maroc.
Dans une déclaration à la MAP sur cet évènement d'envergure internationale, M. Fadili a expliqué les tenants et aboutissants de ce Sommet de deux jours qui fera la part belle à l'Afrique en matière de politiques urbaines et qui, de surcroît, sera rehaussé par la participation d'éminentes personnalités, ministres (au nombre de 25), maires et élus, universitaires, experts et de représentants de la plupart des pays africains.
Il a d'emblée souligné que ce Forum, organisé conjointement par le Royaume du Maroc représenté par le ministère de l'Habitat et de la politique de la ville et ONU-Habitat– l'Agence des Nations Unies pour les villes –, ambitionne d'inscrire la démarche du Maroc en matière d'établissements humains en phase avec le Nouvel agenda urbain tel qu'il sera adopté par la communauté internationale à la troisième Conférence des Nations Unies sur le logement et le développement urbain durable "Habitat III".
Ce Forum vise aussi à promouvoir l'Agenda 2030 reflété dans les Objectifs de développement durable (ODD), en particulier l'ODD 11 consistant à "faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables".
Initiée sous le thème "politiques urbaines et développement durable", cette manifestation se veut une contribution au processus préparatoire à Habitat III, qui se tiendra à Quito, Equateur (17-21 octobre 2016), et une participation active au traitement de la problématique de la ville, de son développement et de sa durabilité en Afrique, à l'échelle régionale. Elle vise également à traiter de la durabilité des villes en prenant en compte la problématique du changement climatique, au vu des recommandations de la COP21 (Paris, décembre 2015) et en prévision de la COP22 qu'accueillera le Maroc en novembre 2016.
L'expert marocain retient à ce propos que le Forum de Rabat offre l'opportunité de mesurer le chemin parcouru depuis la deuxième Conférence des Nations Unies sur les établissements humains "Habitat II", tenue à Istanbul en juin 1996 et dont l'un des slogans vise à garantir à tous un logement décent et à rendre les établissements humains plus sûrs, salubres, vivables, équitables, durables et productifs. Il se propose de ce fait de contribuer au processus préparatoire à Habitat III par une conférence thématique portant sur les politiques de la ville et leur articulation au développement durable, à l'échelle globale et régionale, notamment pour relever les défis de l'urbanisation accélérée en Afrique et en s'appuyant sur l'Agenda 2030 adopté par la communauté internationale, a-t-il noté.
Sur la teneur des thématiques qui constitueront la toile de fond des débats, M. Fadili a précisé que le Forum de Rabat traitera d'une conférence en étroite relation avec les principes du Nouvel agenda urbain tel qu'il sera adopté à Habitat III et qui concerne "la législation urbaine et les systèmes de gouvernance", "les politiques urbaines nationales", "l'économie urbaine" et "l'intégration de la dimension du développement durable aux politiques de la ville" dans le prolongement de Rio+20 (2012) et de la COP21 et en préparation de la COP22. Il s'agit aussi d'enrichir le processus Habitat III par la contribution du Maroc et de l'Afrique au traitement des dynamiques urbaines et des politiques de la ville et de renforcer la position commune du Continent africain sur l'Agenda de développement durable de l'Afrique à l'horizon 2030.
Explicitant les objectifs de développement durable, il a indiqué que la multiplication par quatre de la population urbaine africaine (2,5 milliards d'habitants en 2050), selon l'Agenda africain 2063, constitue à la fois un défi de taille et une opportunité, pour peu que les gouvernements et les autorités locales se donnent les moyens d'exploiter cette croissance urbaine au profit du développement durable.
Dès lors, les politiques publiques doivent répondre à des défis cruciaux pour l'avenir des villes. Il s'agit surtout d'assurer l'équité urbaine par l'accès à un logement décent, aux services de base et aux opportunités de développement pour tous, la promotion d'une planification urbaine maîtrisée, génératrice de richesses et d'emplois par l'implication de l'ensemble des acteurs locaux et l'intégration de la dimension environnementale dans la gestion et la planification urbaines, a-t-il soutenu.
Le monde compte aujourd'hui 7,3 milliards d'habitants, dont 4 milliards vivent dans les villes, alors qu'en 2050, ils seront 9 milliards dont 6,3 milliards de citadins, soit 70 pc. Suivant cette tendance, l'Afrique s'achemine vers une urbanisation irréversible et connaît une mutation urbaine accélérée avec plus d'un milliard d'habitants en 2009, dont 400 millions vivent dans les villes, sachant qu'en 2030, 50 pc des Africains vivront en milieu urbain.
Ceci pose les défis d'une transition urbaine accélérée, des défis à la mesure de solutions pour des villes intégrées, équitables et durables, dans un environnement mondial où la ville apparaît comme la forme d'établissement humain dominante.
Interpellé sur les politiques urbaines nationales, l'un des piliers du Nouvel agenda urbain, M. Fadili a relevé que ces politiques forment des cadres essentiels pour développer des stratégies cohérentes visant une urbanisation durable, tant au niveau national que régional et local. Elles reflètent et structurent également l'engagement des gouvernements nationaux à promouvoir des politiques publiques coordonnées, intersectorielles et multi-niveaux, afin de contribuer à la mise en œuvre du Programme 2030 pour le développement durable.
Les débats sur cette thématique seront surtout centrés sur la gestion de l'urbanisation accélérée avec des instruments de concertation entre les acteurs et d'appui aux actions locales, l'amélioration des cadres institutionnels et réglementaires, les capacités techniques pour planifier et gérer les villes et les capacités des gouvernements et des acteurs locaux à renforcer les approches participatives.
A propos de la législation urbaine et des systèmes de gouvernance, autre point nodal du Nouvel agenda urbain, l'expert marocain a fait constater que leur niveau de mise en œuvre aux différentes échelles territoriales est l'un des grands enjeux des modes de gouvernance en milieu urbain. C'est ainsi que les participants seront amenés à examiner le développement des principes normatifs et opérationnels qui sous-tendent le processus d'urbanisation et la promotion d'une gouvernance participative associant l'ensemble des acteurs.
S'agissant de l'économie urbaine, il a signalé que s'il y a corrélation entre croissance économique et urbanisation, ce principe reste à renforcer, pour que les villes jouent leur rôle de moteur de la croissance. L'un des défis majeurs des villes du 21ème siècle est la création d'une croissance économique durable générant des emplois suffisants, notamment pour les jeunes urbains, en s'appuyant sur une planification intégrée et maîtrisée, a-t-il dit.
Il a estimé que, pour ce faire, les gouvernements africains se doivent notamment de mettre en place une planification intégrée et maîtrisée, impliquant les acteurs économiques publics et privés, renforcer les systèmes de collectes des ressources financières municipales aux différentes échelles territoriales, aux fins de leur affectation à des stratégies de développement économique et promouvoir une gestion municipale transparente et comptable, basée sur des règlements d'urbanisme favorisant le développement de projets économiques viables.
Une autre thématique importante et non des moindres est la question environnementale dans les politiques urbaines. Sur ce sujet, l'interviewé a fait observer que les villes africaines sont constamment interpellées sur la problématique du changement climatique pour une durabilité environnementale et des réponses efficaces aux rapides mutations dans les villes et établissements humains, notant que la COP22 offre ainsi à l'Afrique l'opportunité de lier la mise en œuvre du Nouvel agenda urbain aux accords sur le changement climatique.
Abordant l'opportunité qu'offre le Forum de Rabat pour le renforcement de la coopération Sud-Sud et le développement du partenariat sous toutes ses formes, il a relevé que ces actions sont aujourd'hui un atout-clef pour l'Afrique pour son ouverture au monde et pour aborder les villes au 21ème siècle en termes d'enjeux et de défis. Notant que le partenariat apparaît comme un atout propice aux villes et à leur développement, il a indiqué que les participants au Forum devront centrer les discussions sur l'articulation des conventions de partenariat et des programmes de mise en œuvre aux agendas internationaux et aux cadres d'intervention prioritaires (réduction des bidonvilles, accès aux services de base, accompagnement social, emploi et activités génératrices de revenus), ainsi que sur le développement de projets de coopération dans les infrastructures, le logement et les services de base.
Se disant convaincu que le Forum de Rabat inaugurera une nouvelle ère de coopération, de partenariat et de prise de conscience des enjeux et défis posés par l'urbanisation accélérée et le développement durable, il a soutenu que les pays africains se doivent d'adopter, au niveau des Etats, des gouvernements, des collectivités territoriales et des groupes d'acteurs locaux, une feuille de route pour la mise en œuvre de cadres d'action conformes aux engagements qui seront pris à Habitat III.
Ceci, a-t-il noté, nécessitera l'adoption d'un cadre consensuel pour la pérennisation du Forum ministériel africain sur l'Habitat et le développement urbain comme instrument de suivi et d'accompagnement et la création d'un espace de dialogue durable et d'échange d'expériences entre les ministres de l'Habitat, les collectivités territoriales, la société civile et le secteur privé, outre le renforcement de l'ouverture du Maroc à la coopération Sud-Sud, notamment avec l'Afrique.


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