Tous les regards sont désormais tournés vers le Bénin au terme du premier tour de l'élection présidentielle dans ce pays. Un scrutin qui a vu la victoire du chef du gouvernement sortant, Lionel Zinsou, et l'homme d'affaires Patrice Talon. Selon la Commission électorale nationale autonome (Céna), qui a publié les grandes tendances, avant-hier mardi en attendant la proclamation officielle de la Cour Constitutionnelle dans les prochains jours, le Premier ministre est crédité de 28,44 %, devant Patrice Talon (24,80 %) et Sébastien Ajavon (23,03 %). Ainsi Lionel Zinsou serait en tête et devrait Patrice Talon. Au tableau final de ce premier tour, Abdoulaye Bio Tchané, ancien patron Afrique du Fonds monétaire international (FMI), est arrivé quatrième avec 8,79 % des voix. Un recul par rapport en 2011 où il avait fini troisième. Enfin, l'ancien Premier ministre Pascal Irénée Koupaki apparaît dernier parmi les cinq favoris, avec 5,85 %. Derrière, les meilleurs scores sont à l'actif de deux généraux à la retraite : Robert Gbian et Fernand Amoussou, qui obtiennent moins de 2 % des suffrages. Tous les autres candidats, 26 sur 33 au total, oscillent entre 0,04 % et 1 %. Quant au taux de la participation à ce scrutin du 26 février, il est de 64 %, un taux habituel pour une présidentielle au Bénin. Sur un autre plan, la Commission électorale a aussi indiqué que ces tendances sont basées sur la transmission par téléphone des résultats, un système informatisé et sécurisé mis en place pour ce scrutin, en attendant le contrôle, avec les procès verbaux qui ont été acheminés par la route à la Céna. Celle-ci a tenu sa promesse de communiquer les grandes tendances au plus tard 72 heures après le scrutin. C'est une première dans l'histoire de cette institution, qui existe depuis 20 ans. Pour l'instant, aucun des candidats ne s'est pour le moment officiellement exprimé. De son côté, Lionel Zinsou se félicite du résultat, puisqu'il abordera ce second tour en tête tandis que dans l'entourage de Patrice Talon c'est l'enthousiasme, d'autant plus qu'un accord avait été signé avant le premier tour entre les partis d'opposition, au terme duquel celui qui arriverait en tête bénéficierait du soutien de tous les autres. Reste à savoir si cette alliance va tenir et comment vont réagir les électeurs au second tour, un second tour qui sera sans doute aussi imprévisible que le premier.