Le recueil des connaissances d'un sujet se confectionne inéluctablement au gré d'un savoir-faire, l'art de lire ; le savoir lire, cette provision nécessaire qui sert à savourer, à décortiquer, à révéler ou encore à éclairer des expressions écrites et autres traces. Longtemps objet d'attention des milieux savants, professionnels de l'enseignement ou autres érudits, la lecture n'a jamais attiré autant de convoitises, que ces derniers temps. L'enjeu est de taille, le dispositif conditionne le destin intellectuel d'un individu.La lecture a donné lieu à toute une effervescence de production, réflexions, études scientifiques, ainsi qu'une abondante littérature. On dénote des approches de toutes natures, mais toutes ciblant essentiellement des objectifs proches ou similaires : recherche de performance, désir de comprendre le mécanisme indispensable de reconnaissance de la vie scripturale. Seule, la compétence est en mesure de nourrir l'esprit, de cimenter les savoirs, de fertiliser un patrimoine, instructif et culturel, individuel. Penser le comment se réalise, se mastique, s'affirme, s'approprie ou encore s'installe la capacité de lire, représente un intérêt fort judicieux. Qu'y a-t-il de mieux alors que de s'interroger sur le comment naissent, prospèrent les matières, en l'occurrence les atouts d'accessibilité à ce dispositif, décrypteur des existences, gouteur aussi bien des douceurs que des amertumes, griffonnées ou imprimées. La lecture est force à pouvoir feuilleter l'histoire, à abreuver les ingrédients des films de la vie, à décoder enfin le monde. Comment alors se stimule, se prête l'habilitation à lire, à dire des mots ou à déchiffrer des lignes de signes, comment éclosent les sources dans les esprits, les fleuves inondés de sons, de bruits, de sens dans nos âmes. Comment devenons-nous lecteur, auteur de paroles, auteur de perceptions des connaissances planétaires. Oui, lire c'est voir le plus près et le plus grand, le monde. Mais comment parvient-on à brasser des maux ou embrasser des bien-être errant de partout dans les textes. L'éveil à cette gymnastique spirituelle s'amorce très tôt dans l'existence. Des bruits, des voix, mélodies et paroles ou autre agitations sonores, vibrent, selon des chercheurs, dans l'univers du fœtus. Le langage s'impose. Dès lors, le futur être amorce la deuxième moitié de son évolution chronologique, au cours du 7ème mois de grossesse. Une fois constitué le système auditif, le langage de l'environnement du hors-ventre, en l'occurrence celui de la mère, s'installe, s'inscrit dans le répertoire de la jeune âme. Des fragments du langage sont discriminés par le bébé encore dans le ventre, la voix de sa mère au premier chef. Expérience de l'écoute naturelle Des mamans croient sérieusement à cette réalité, n'hésitent nullement à pousser davantage encore cette vérité, constituant une opportunité, une potentialité, de précieuses valeurs. Des femmes, se plaisent à faire sentir des mots, des phrases ou à musicaliser des dires aux différents tons. Attachées au fort désir de transmettre, de préparer à la vie hors du ventre, leur future progéniture qui attend en elles. Et c'est dans le bain de ces airs, expériences de l'écoute naturelle, emmagasinage auditif provoqué, que se tissera la première étape de la connaissance du langage et de la pré-lecture. Du pain sur la planche ! Aussitôt que le bébé amorce un monde grand ouvert, le chantier du langage est né, et pour la maman et pour le papa, premières ressources de connaissances. Ailleurs, on crée, haut et fort, de nouvelles tendance de pédagogies de la lecture ; l'implication des acteurs initiateurs des circonstances du langage préparent à cette même lecture. Les récits, les discours engendrant des personnages, parfois des mots, devraient s'annoncer par des tons vivants. Les acteurs devraient en racontant, traduire des rôles, faire parler ou vibrer des objets. Mimique, grimaces, sourire ou gestualité feront figures d'exagération. Le meilleur réside en cette maman ou papa, premiers semeurs sonores de l'avenir de la vision du monde de leur progéniture. Bon courage pour la suite, pour le bébé liseur aussi par ses yeux !