L'attaque terroriste perpétrée, vendredi soir dans le centre de Ouagadougou, a fait au moins 26 morts de 18 nationalités différentes, selon un bilan officiel provisoire communiqué par le ministre de la Communication burkinabè, Rémi Dandjinou. Le président Roch Marc Christian Kaboré a appelé le peuple burkinabè au "courage", à la "vigilance", et un deuil national de 72 heures sera observé à partir de dimanche. Un total de 126 personnes, dont 33 blessées, ont été libérées au cours des opérations, selon le ministre de l'Intérieur Simon Compaoré. Parmi les rescapés figure le ministre du Travail Clément Sawadogo, présent dans l'hôtel Splendid au moment de l'attaque. Des assaillants, dont le nombre exact n'est pas encore connu, rappelle-t-on, ont attaqué vendredi en début de soirée le café-restaurant Cappuccino et l'hôtel Splendid, situés au cœur de la capitale burkinabè. Les forces spéciales burkinabè, appuyées par des forces étrangères (françaises et américaines) ont menée des assauts sur les deux établissements pour déloger les assaillants et libérer les otages. Les assauts ont pris fin samedi matin mais des opérations de ratissage se poursuivent, et la zone de l'attentat, revendiquée par le groupe terroriste "Al-Qaïda au Maghreb Islamique" (Aqmi) demeure bouclée par les forces de sécurité. Quatre assaillants ont été neutralisés lors des assauts. Plusieurs pays, dont le Maroc, ont condamné vigoureusement cette attaque, la première du genre dans la capitale burkinabè et qui est intervenue quelques heures seulement après une attaque à la roquette orchestrée par une vingtaine d'assaillants lourdement armés dans l'extrême nord du pays, provoquant la mort d'un gendarme et d'un civil.