La certification des vitroplants du palmier dattier a été lancée en novembre 2015 pour couvrir 32.000 vitroplants de Mejhoul avant d'être généralisée, dès le début de l'année prochaine, à toutes les variétés concernées par les programmes de plantation, indique un communiqué du ministère de l'Agriculture et de la pêche maritime. L'Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA) a établi en 2011 un code de procédure, définissant le système de traçabilité pour la certification des vitro plants, en concertation avec l'Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) et les laboratoires privés agissant dans ce domaine, et ce afin de garantir un bon état sanitaire et une authenticité variétale des vitroplants de palmier dattier produits, rappelle le communiqué, Ce système de traçabilité est basé sur le principe de la filiation qui consiste à contrôler tout le processus de multiplication allant du choix des pieds-mères sur lesquels se font les prélèvements des rejets à la livraison des vitroplants aux agriculteurs, ajoute la même source. Par ailleurs, et en vue d'améliorer le système de contrôle et de certification des vitroplants du palmier dattier et d'accompagner les laboratoires et les professionnels intervenant dans ce domaine, un arrêté du ministère portant sur l'amendement du règlement technique relatif à la production, au contrôle, au conditionnement et à la certification des plants de palmier dattier est en cours de publication, relève le communiqué. Cet amendement permettra notamment de renforcer le système de traçabilité pour la production de vitroplants, instituer l'exigence d'accréditation des laboratoires par l'ONSSA et instituer l'analyse bio moléculaire comme outil d'identification variétale des vitroplants. A ce jour, 7 laboratoires privés ont adopté ce système et les premiers plants certifiés selon ce nouveau système seront livrés fin automne 2015. Le palmier dattier occupe une place importante dans l'agriculture marocaine et contribue à la préservation de l'écosystème oasien menacé par la désertification. Ce patrimoine national a connu une importante régression depuis le début du 20ème siècle à cause de la maladie du «bayoud» et qui a dévasté les 2/3 de la palmeraie marocaine, notamment les variétés à haute valeur commerciale comme le Mejhoul, Boufegouss. Afin de faire face à cette situation, l'INRA a consenti, durant les 30 dernières années, des efforts importants en matière de recherche qui ont abouti, à travers la culture in vitro de sélectionner de nouvelles variétés productives et résistantes au «bayoud « et obtenir des vitroplants indemnes à partir de variétés menacées par la disparition. C'est dans ce cadre que le Plan Maroc Vert (PMV) a mis en place, depuis 2009, une stratégie de développement du secteur du palmier dattier basée, entre autres, sur la production, à l'horizon 2020, de 3 millions de vitroplants destinés à la réhabilitation et la reconstitution des palmeraies existantes sur une superficie de 48.000 ha et l'extension des plantations du palmier dattier, à l'extérieur des palmeraies, sur une superficie de 17.000 ha.