Avec l'adoption de trois projets organiques portant sur les régions, les communes, les provinces et les préfectures, le Conseil des ministres que Sa Majesté le Roi Mohammed VI a présidé jeudi 29 janvier 2014, à Fès, a donné un tour concret à un processus de portée profonde et qui, par essence, se veut démocratique, inclusif et participatif. Oeuvre de Sa Majesté le Roi, ce grand chantier structurant est un gage réel de faire des collectivités territoriales une locomotive de développement au vrai sens du terme, aussi bien au niveau local que régional. Certes, ce processus capitalise sur un grand nombre d'atouts résultat d'un travail en profondeur mené par le ministère de l'Intérieur dont la stratégie pour promouvoir l'action des entités décentralisées a été centrée essentiellement sur les défis auxquels ces structures doivent faire face, notamment disposer de concept de développement local et d'une réelle volonté de mettre en œuvre ces concepts sur le terrain, le tout dans un cadre juridique adéquat obéissant aux règles de la transparence et de la bonne gouvernance. Bien une stratégie de qualité renforcée par la participation des élus à la gestion de la chose publique faisant qu'aujourd'hui les collectivités décentralisées ne sont plus de simples échelons administratifs, des entités territoriales isolées ou renforcées, mais des structures jouissant de prérogatives étendues, adossées à des objectifs et des ambitions communs dans le cadre de la complémentarité. Dans ce processus, d'ailleurs, le rôle de l'Etat a connu une mutation importante, passant de la logique de l'exercice de la tutelle à celle de l'accompagnement et du partenariat. Aussi, dans le cadre de réforme globale, le chantier de la régionalisation avancée constitue une véritable opportunité pour une gouvernance territoriale rénovée. Une opportunité pour asseoir une pratique démocratique renforcée, une dynamique économique plus créative d'emplois et de richesses compte tenu du potentiel de la région et mobilisant l'ensemble des acteurs autour d'objectifs communs faisant de la réduction des inégalités et du combat contre les aspects de la pauvreté, de la marginalisation et de l'exclusion sociale une priorité absolue. La stratégie préconisée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI à travers ce grand chantier de la régionalisation avancée consiste, donc, à tout mettre en œuvre pour ouvrir les chantiers essentiels de l'action sociale, s'employer activement à élaborer des plans de développement locaux en vue de la concrétisation des chantiers prioritaires que sont l'investissement porteur, l'emploi productif, l'habitat décent, un enseignement de qualité, une couverture médicale et des infrastructures de santé d'un haut standard ainsi que la création de conditions d'une vie digne pour tous. Aujourd'hui, à la lumière des grandes avancées réalisées par notre pays, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, tant au plan économique, social et de développement humain, tout indique que l'approche structurante de notre territoire national est créditée d'être une notion vivace, de renouveau et de la modernité. La voie est donc profondément balisée. Une voie dont les contours sont soigneusement précisés et définis par notre Souverain et qui rappellent l'obligation pour l'ensemble des acteurs et intervenants dans le processus de la régionalisation de se positionner clairement dans les stratégies d'action en faveur du progrès et de la prospérité de la région. Qui rappellent également qu'il ne suffit pas de s'arrêter sur le simple diagnostic mais qu'il faut passer à l'action concrète, privilégier le travail en partenariat sur la base de l'écoute et de la proximité avec les populations concernées.