Quelque 5000 participants dont des ministres, des élus locaux, responsables d'ONG et de la société civile, des opérateurs économiques, universitaires, chercheurs et experts, notamment, sont au rendez-vous à cette importante rencontre devant se poursuivre jusqu'au 20 courant. L'événement est organisé par Cités et Gouvernements Locaux unis d'Afrique (CGLUA), en partenariat avec l'Association nationale des collectivités locales du Maroc (ANCLM) et la ville de Marrakech. Belle leçon de démocratie que vont découvrir les hôtes du Royaume à travers l'étude de la configuration actuelle des collectivités locales de notre pays que tout un chacun s'accorde à reconnaître qu'elles constituent le socle de la démocratie ainsi que le cadre propice d'une synergie positive entre démocratie et développement. Celles-là même qui, en droite ligne de la politique préconisée par le gouvernement de Sa Majesté, conformément à la vision perspicace de notre Souverain, constituent le véritable indicateur à l'aune duquel se mesure la confiance mise par le citoyen dans les institutions représentatives, car, en définitive, c'est aux Conseils locaux qu'échoit le devoir de veiller à la satisfaction des besoins fondamentaux des citoyens dans leur vécu quotidien. Aujourd'hui, et alors que le choix de notre pays, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, porté sur la décentralisation est inébranlable, que la détermination de conférer à celle-ci une dimension nouvelle est de plus en plus forte, les collectivités locales et bien entendu tout le processus de décentralisation permet l'édification d'un projet de société dont l'assise démocratique est confortée par une croissance durable. En effet, à travers des expériences de par le monde, il est clairement établi qu'un Etat et des collectivités locales en symbiose avec la société sont des leviers forts de développement. Ce qui veut dire des pouvoirs publics performants et une société agissante, participative, et par-dessus tout une économie dynamique. Notre pays qui a mobilisé tous les moyens pour assurer le succès à sa stratégie, outre qu'il a mis en œuvre un programme « la commune à l'horizon 2015 », ambitionne de faire des collectivités locales une locomotive de développement territorial au niveau local et régional, entend promouvoir l'action des collectivités locales à travers une démarche « portant essentiellement sur les défis auxquels ces structures doivent faire face, notamment disposer de concepts de développement local et d'une réelle volonté de mettre en œuvre ces concepts sur le terrain, le tout dans un cadre juridique adéquat », pour reprendre ces propos exprimés par le wali, directeur général des collectivités locales au ministère de l'Intérieur, M. Noureddine Boutayeb. En terme d'investissement financier, l'effort consenti par notre pays pour promouvoir les collectivités locales est appréciable. En effet, les recettes financières des collectivités ont été multipliées par 35 depuis 1976, passant de 75 millions de dirhams à 26 milliards actuellement. Les collectivités décentralisées qui capitalisent sur de nombreux acquis en termes d'amélioration des règles de gestion, d'élargissement des attributions dans le cadre de la bonne gouvernance, d'optimisation de l'efficience de l'administration communale, de renforcement des mécanismes de coopération et de partenariat entre communes, d'accompagnement de l'Etat, ... créditent, à coup sûr, notre pays d'une position avant-gardiste en matière de décentralisation. Celle-ci qui est renforcée par la participation des élus à la gestion de la chose locale, est désormais une pratique courante au sein des Conseils aux larges attributions. Cette orientation fait aujourd'hui l'objet d'une dynamique sans précédent. En atteste le lancement dernièrement d'une série de rencontres régionales avec les présidents des collectivités locales, initiées par le ministère de l'Intérieur sur la gestion communale, conformément aux Hautes Orientations Royales : une occasion pour jeter la lumière sur les questions en tête des priorités et missions des élus locaux, présenter l'action du ministère dans ce domaine et permettre aux élus d'exprimer leurs avis et suggestions dans la concertation et l'échange fructueux. Fort de son expérience, le Royaume du Maroc permettra donc aux participants à cette cinquième édition du Sommet panafricain des collectivités locales, d'œuvrer de concert, actualiser complètement les réponses, les propositions pour qu'elles soient en prise directe sur la société et les attentes d'aujourd'hui. Sachant pertinemment que le seul moyen d'y parvenir tient d'abord à la mobilisation de toutes les potentialités et ensuite à la mise à contribution des institutions, en l'occurrence les collectivités locales, de la façon la plus efficiente qui soit.