Au quatrième trimestre 2014, l'inflation aurait légèrement accéléré, pour se situer à 1,1%, au lieu de 0,2% un trimestre plus tôt. A l'origine de cette évolution, la hausse de 2% des prix des produits non-alimentaires, suite à la révision à la hausse des tarifs de l'eau et de l'électricité et l'atténuation de la baisse des prix des produits alimentaires, qui se serait située à -0,2%, au lieu de -2,2%, un trimestre auparavant. Toutefois, l'inflation serait restée modérée sur l'ensemble de l'année (+0,4%, après +1,9% en 2013). La hausse des prix de l'électricité et de l'eau, opérée au dernier trimestre aurait été plus que compensée par le mouvement de repli des prix des produits alimentaires ayant marqué les trois premiers trimestres de l'année. De son côté, l'inflation sous-jacente, qui exclut les produits frais et l'énergie, aurait connu une progression de 1,2%, au quatrième trimestre, au lieu de +1,3% au trimestre précédent, du fait du reflux des prix des produits hors frais. Le déficit de la liquidité des banques se serait légèrement atténué au quatrième trimestre 2014. L'injection de la monnaie fiduciaire aurait plus que compensé le déficit des liquidités engendré par les opérations du Trésor. Dans ce sens, la banque centrale aurait légèrement diminué ses niveaux d'interventions pour le financement monétaire des banques. La banque centrale a, de nouveau, réduit son taux directeur de 2,75% à 2,50%, à fin décembre 2014, après l'avoir baissé de 3% à 2,75% à fin septembre. Dans ce sillage, les taux interbancaires et les taux d'intérêt des adjudications des bons du Trésor auraient reculé au quatrième trimestre 2014. Cette mesure serait intervenue dans un contexte de ralentissement de la croissance économique et d'absence de tensions inflationnistes. Elle serait, théoriquement, de nature à stimuler les crédits accordés aux ménages et aux entreprises et, par conséquent, à soutenir la croissance économique. La masse monétaire évolue sur un cycle ascendant depuis le deuxième trimestre 2014. Sa croissance se serait élevée à 5,8% au quatrième trimestre 2014, en glissement annuel, au lieu de +5,3% un trimestre plus tôt. Elle se situerait à +6,2% au premier trimestre 2015. Parallèlement, les créances sur l'économie devraient s'améliorer de 4,9%, au quatrième trimestre 2014, et progresserait de 5%, au trimestre suivant. Le marché des actions aurait ralenti au quatrième trimestre 2014, notamment au cours des mois de novembre et décembre. Il aurait entamé une phase de correction et de prise des bénéfices un peu plus profonde que prévu, perdant la moitié des gains enregistrés depuis le début de l'année jusqu'au fin octobre 2014. Le volume des transactions serait resté faible, accusant une baisse de 11,1% en glissement annuel. Toutefois, le marché des actions aurait terminé l'année 2014 avec une performance positive. Les indices MASI et MADEX auraient progressé de 5,6% et 5,7%, respectivement, en 2014. Pour sa part, la capitalisation boursière se serait appréciée de 7,4%, à la suite du rétablissement des cours des sociétés cotées. Accélération de la croissance La reprise de l'économie marocaine serait plus confirmée au premier trimestre de 2015. Les activités agricoles connaîtraient un sensible mouvement de reprise, notamment si les conditions climatiques du mois de mars s'avèrent favorables. Principalement soutenue par les cultures irriguées tout au long de l'année passée, la valeur ajoutée agricole se rééquilibrerait au profit des autres productions végétales. La production animale s'accélérerait, sur fond de l'amélioration attendue des parcours végétaux et du redressement des produits annexes à l'élevage. Globalement, et sous l'hypothèse d'une production céréalière de 75 millions de qx, la valeur ajoutée agricole devrait progresser de 5,1%, au premier trimestre 2015, en comparaison avec la même période de 2014. Parallèlement, et dans un contexte d'une modération des cours du pétrole et d'une amélioration de l'environnement international, notamment de la zone euro, principal partenaire du pays, les activités hors agriculture, notamment les industries exportatrices tels que l'automobile et l'électronique, devraient bénéficier d'une hausse de 4,4% de la demande mondiale adressée au Maroc, en variation annuelle, alors que la poursuite du recul des prix des produits énergétiques et de céréales sur le marché international profiterait à la balance commerciale dont le déficit continuerait à s'alléger. Les activités minières afficherait un rythme de progression conforme à sa croissance tendancielle de long terme, profitant de l'affermissement probable des importations des pays de l'Asie de Sud et de l'Est, qui pourraient maintenir les exportations nationales des engrais phosphatés sur un rythme de croissance de près de 6% au premier trimestre 2015. La valeur ajoutée minière enregistrerait une hausse de 6,8%, en variation annuelle. Les perspectives de croissance du secteur énergétique semblent plus favorables, compte-tenu de la poursuite de l'amélioration des activités non-agricoles et du reflux des cours internationaux des matières premières énergétiques. La poursuite du redressement de la production électrique, sur fond de la baisse des prix du fuel industriel opérée en janvier 2015, continuerait de soutenir le raffermissement de la valeur ajoutée énergétique au rythme de 5,1%. Globalement, la valeur ajoutée des activités hors agriculture enregistrerait une progression de 3,8% au premier trimestre 2015, en variation annuelle, ce qui situerait la croissance économique globale à 4,1% au cours de la même période.