Le Maroc, qui célèbre la Journée mondiale de l'environnement (5 juin), est déterminé à protéger ses zones côtières, à travers une approche pragmatique du développement durable. Placée sous le signe «Elevez votre voix, pas le niveau de la mer», cette célébration entend «interpeller tous les acteurs sur la nécessité d'agir pour faire face aux défis des changements climatiques», selon le ministère chargé de l'Environnement. Placée sous le thème « Elevez votre voix, pas le niveau de la mer », cette journée sera axée sur la recherche de moyens capables de faire face aux défis des changements climatiques et de protéger ce legs qui permet la vie sur terre, conformément à la déclaration du Secrétaire général des Nations-Unies Ban Ki-Moon : « La Planète Terre représente l'île que nous partageons, joignons nos forces pour la protéger. » au lancement de l'année 2014 consacrée aux petits états insulaires en développement, et entend « interpeller tous les acteurs sur la nécessité d'agir pour faire face aux défis des changements climatiques », selon la ministre déléguée chargée de l'Environnement. Le Ministère a mis en place un programme à l'occasion et qui comprend des activités de sensibilisation, des rencontres scientifiques et des journées portes ouvertes, organisées du 3 au 6 juin ainsi que des expositions, de l'animation, des projections et des rencontres-débats. Le Maroc dispose de deux façades maritimes longues de 3.500 km, mais vulnérables aux changements climatiques. a adopté de nouveaux systèmes de gouvernance tels que proposés dans l'approche de Gestion Intégrée des Zones Côtières (GIZC). Dans le cadre de cette approche, il fallait élaborer un projet de loi relative à la protection et mise en valeur du littoral qui a été adopté par le Conseil de gouvernement et dont l'importance est indiscutable, sachant que ce milieu naturel est régi par une série de textes archaïques et appliqués de manière non coordonnée par les institutions concernées. Le Royaume a aussi signé et ratifié une série de conventions internationales, notamment la Convention sur la protection du milieu marin et du littoral de la Méditerranée, le Protocole relatif à la prévention de la pollution de la Méditerranée par les opérations d'immersion effectuées par les navires et aéronefs ou d'incinération en mer et le Protocole relatif à la protection de la mer Méditerranée contre la pollution provenant de sources et activités situées à terre. Pour protéger le littoral marocain des problèmes pouvant compromettre son équilibre écologique, partiellement atteint, le Département de l'Environnement entreprend diverses actions et projets, notamment le Programme d'Aménagement Côtier-PAC qui a pour but l'aménagement intégré et le développement durable des communes littorales des provinces de Chefchaouen et d'Al Hoceima. Le Programme d'Aménagement Côtier du Rif central ou PAC-Maroc a pour objectif de contribuer au développement de la population locale sur des bases respectueuses des valeurs naturelles et culturelles. Ledit programme consiste essentiellement en des activités thématiques axées sur le tourisme durable, la protection des sites sensibles naturels et la valorisation du patrimoine historique et culturel. Il s'agit aussi d'activités transversales ou fonctionnelles comprenant le système d'information, l'analyse de durabilité, la sensibilisation et la participation, ainsi que le suivi et l'évaluation. Par ailleurs, le Département a rapidement agi pour protéger Marchika (lagune de Nador) de la pollution. Ce site d'intérêt biologique, classé site RAMSAR depuis 2005, comprend certaines espèces marines gravement menacées telles que les posidonies et les grandes nacres. Suite à son classement comme «Hotspot» de pollution en Méditerranée par le Plan d'Action pour la Méditerranée, le Département en charge de l'environnement, le ministère de l'Intérieur, l'Agence de Développement de l'Oriental et la société de développement de la lagune (Marchica-Med) ont signé, devant Sa Majesté le Roi le 9 juillet 2010, une Convention relative à la dépollution et la protection de l'environnement de cette lagune pour un montant global de 75 millions de dirhams. Par ailleurs, signalons que le siège du département de l'environnement a été transformé en une ruche grouillante le temps d'une vingtaine d'ateliers animés par des associations et des écoles de Rabat tels que « l'établissement Assabil » et « le Collège scientifique » et d'autres villes du Royaume dont l'école « La Réserve » de Kénitra. Les élèves, accompagnés et supervisés par leurs enseignants, se sont faits un espiègle plaisir d'expliquer leurs maquettes, réalisations de tableaux et bricolages à cet effet et qui défendent farouchement l'environnement et appellent à sa préservation avec des slogans révélateurs comme « La terre est entre nos mains, protégeons-la », des expositions de matériaux recyclés et des représentations de la durée de vie des déchets. D'autres ateliers enchainaient les expériences scientifiques qui montraient la résistance des matériaux à la dégradation ou encore l'impact des déchets sur la nature. Une exposition de panneaux géants affichait l'océan et la vie marine et leur rôle dans le maintien de la vie sur terre. Des expériences qui visent la culture scientifique au profit des enfants et des jeunes et une initiation à un comportement sain et valorisant envers notre environnement.