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Un plan d'action régional pour lutter contre le réchauffement de la planète 16ème conférence des parties contractantes à la convention de Barcelone sur la protection du milieu marin et du littoral de la Méditerranée
Les participants à la 16ème conférence des parties contractantes à la convention de Barcelone sur la protection du milieu marin et du littoral de la Méditerranée, qui s'est tenue du 3 au 5 novembre à Marrakech, ont appelé à un plan d'action régional pour lutter contre le réchauffement de la planète à travers des mesures urgentes d'adaptation aux changements climatiques, la mise en œuvre d'une gouvernance écologique et un rôle accru pour la société civile. M. Abdelkébir Zahoud, secrétaire d'Etat à l'Eau et à l'Environnement, a déclaré en sa qualité de président des parties contractantes de la convention de Barcelone : « Les pays doivent réorienter leurs économies vers les filières à faibles émissions et construire des sociétés résilientes au climat. Les mesures concernant les changements climatiques peuvent être compatibles avec les priorités des pays en développement concernant l'éradication de la pauvreté et le développement durable ainsi qu'il est souligné dans la déclaration de Marrakech (publiée à la clôture de la conférence) ». En effet, les parties contractantes à la convention de Barcelone se sont retrouvés à Marrakech pour convenir de mesures urgentes d'adaptation car, d'ici la fin du siècle, l'ensemble de la région méditerranéenne sera exposé aux tensions du déficit en eau et subira de lourdes conséquences des changements climatiques. Des données préoccupantes ont été présentées à l'ouverture de la session ministérielle et certains travaux de recherche indiquent que la région deviendra l'une des zones critiques du changement climatique. La Méditerranée aujourd'hui c'est: - 3% du tourisme mondial ; - 8% des émissions de CO2 (en augmentation) ; - 60% de la population des pays à faibles ressources en eau de la planète ; - 7% des espèces marines et 10% des espèces de plantes supérieures, dans une mer qui représente seulement 0,8% de la superficie totale des mers et océans de la planète. Cette conférence intervient à un moment clé caractérisé par une prise de conscience croissante du rythme effréné de l'appauvrissement de la diversité biologique et de la dégradation du milieu marin et côtier de la Méditerranée, et dont l'effet serait amplifié sous l'effet des changements climatiques. La préservation de cet espace, qui, de par ses dimensions sociale, économique, culturelle et écologique, exige une conjugaison des efforts à travers l'adoption de règles communes et concertées par les pays méditerranéens. D'où l'intérêt du Plan d'Action pour la Méditerranée qui, depuis son avènement, a œuvré pour relever les défis de la dégradation de l'environnement méditerranéen et de lier la gestion durable des ressources au développement dans un cadre régional régi par la convention de Barcelone. Il est à rappeler que le Plan d'Action pour la Méditerranée a été adopté en 1975 par 16 pays méditerranéens et la Communauté Européenne dans le cadre du Programme des mers régionales du Programme des Nations Unies pour l'Environnement. En 1976, ces mêmes pays ont adopté la Convention pour la protection de la mer Méditerranée contre la pollution. En 1995, ce plan a été substitué par le Plan d'action pour la protection du milieu marin et le développement durable des zones côtières de la Méditerranée. La convention de Barcelone a été quant à elle amendée pour couvrir la protection du milieu marin et du littoral de la Méditerranée. Actuellement, sont parties contractantes à cette convention et à ses 7 protocoles les 21 pays riverains de la Méditerranée, en sus de la Commission Européenne.