SAR la Princesse Lalla Hasnaa, présidente de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement, a présidé, lundi à Marrakech, une réunion du comité de suivi du programme de sauvegarde et de développement de la palmeraie de la cité Ocre, initié le 19 mars 2007 sur Instructions de SM le Roi Mohammed VI. SAR la Princesse Lalla Hasnaa a également présidé, à cette occasion, la cérémonie de signature d'une convention pour réhabiliter "Ghabat Chabab", un espace vert historique de 180 ha à Marrakech. Sept ans après son lancement, le programme de sauvegarde et de développement de la palmeraie de Marrakech affiche des résultats substantiels. 542.000 plants ont été plantés, soit 26 pc de plus que l'objectif principal. 8.000 de ces palmiers ont été plantés dans le cadre du programme de compensation volontaire carbone soutenu par les grandes entreprises marocaines, a-t-on souligné lors de cette réunion qui a rassemblé les différents partenaires du programme. Le volet gestion de l'eau et promotion des énergies renouvelables avance aussi à grands pas. La Fondation, en collaboration avec ses partenaires, travaille sur un projet d'irrigation des nouvelles plantations par les eaux recyclées de la station d'épuration de Marrakech. Une première tranche concernera 200.000 palmiers sur 570 ha et permettra d'éviter chaque année le prélèvement de 725.000m3 d'eau sur la nappe phréatique. Pour les autres sites de plantation qui ne pourront être irrigués par les eaux usées, les puits seront équipés en énergie solaire. Deux sont déjà opérationnels. La Fondation oeuvre, avec les parties concernées, à mieux protéger la Palmeraie dans le prochain plan d'aménagement urbain de Marrakech. Elle étudie également la transformation d'ici 2015 de l'Oulja, une zone de 250 ha à l'Ouest, en un site d'intérêt biologique et écologique (SIBE) qui ferait un sanctuaire environnemental. Le Programme étudie également les possibilités de valoriser l'activité d'une partie des agriculteurs de la Palmeraie, afin d'y maintenir cette activité ancestrale nécessaire à l'écosystème, et y mener des actions de sensibilisation en développant ses programmes qui ont fait leurs preuves ailleurs: Jeunes reporters pour l'environnement, Eco-Ecole et l'initiative Clef Verte pour labéliser les hôteliers. A cette occasion, SAR la Princesse Lalla Hasnaa a également lancé le programme de réhabilitation de "Ghabat Chabab", connue sous le nom de l'Oliveraie de l'Indépendance, un espace de 180 ha d'oliviers entre la ville et les Jardins de la Ménara. Cette réhabilitation fait partie du programme "Marrakech, Cité du renouveau permanent", lancé par SM le Roi Mohammed VI en janvier 2014. La convention relative à ce programme a été signée par la Fondation avec quatre partenaires: les Domaines et la municipalité, qui sont copropriétaires du terrain, la Direction générale des collectivités locales pour l'appui technique, administratif et financier qu'elle peut apporter, en plus de la Wilaya en vertu de sa capacité administrative et technique à faire avancer le projet et qui en fait un maitre d'oeuvre désigné. Cette convention fixe les responsabilités et les engagements de chacune des parties pour ce programme. Ce dernier permettra de réhabiliter les plantations et de mettre en place un système d'irrigation moderne et économe en eau, en plus de divers travaux d'aménagement. Fidèle à sa démarche, la Fondation veillera à ce que la réhabilitation de cet espace se fasse en restant scrupuleusement fidèle à l'esprit de ses concepteurs. La Fondation dispose de beaucoup d'expériences dans ce type d'opération. En effet, "Ghabat Chabab" sera le cinquième jardin historique à être réhabilité par la Fondation, après les Jardins exotiques de Bouknadel, Arsat Moulay Abdeslam à Marrakech (2005), Jnane Sbil à Fès (2010) et le Parc de l'Ermitage à Casablanca (2011). La palmeraie de Marrakech est indissociable de l'image de la Cité ocre. Elle aurait été créée vers le XIe siècle suite à l'arrivée des Almoravides venant du Sud. Elle s'étale aujourd'hui sur une superficie de 12.000 ha au sens large et comporte environ 100.000 touffes de palmiers. Plusieurs textes juridiques ont été promulgués depuis 1929 pour protéger cet espace fragile, mais aucun n'a pu parvenir à enrayer son déclin. La Palmeraie a souffert de nombreuses dégradations d'origines endogènes et exogènes, ce qui a mis en péril cet espace de biodiversité qui représente d'importants intérêts écologiques, socio-économiques et culturels. Classée dès 1929 par un Dahir Royal, pour son intérêt paysager, culturel et historique, puisant sa force de l'Oued Tensift et d'un système hydrographique d'une formidable ingéniosité (les Khettaras), la Palmeraie de Marrakech concentre à elle seule, l'ensemble des maux qui ont affecté le Patrimoine Oasien marocain. SM le Roi Mohammed VI a confié à SAR la Princesse Lalla Hasnaa, présidente de la Fondation, la mission de fédérer l'ensemble des très nombreux acteurs engagés dans la sauvegarde de la Palmeraie de Marrakech. La Fondation est ainsi le coordinateur du Programme de sauvegarde et de développement de la palmeraie. Elle mobilise et fédère toutes les volontés et les énergies et s'implique dans tous les volets du programme qu'elle a initié. Le programme est articulé autour de quatre axes de travail: reconstituer l'écosystème de la palmeraie, repenser toute la gestion de ses ressources en eau, atténuer l'urbanisation, et l'inclusion de la population et du tissu associatif local dans cette démarche. La réunion de pilotage du comité de suivi du programme de sauvegarde et de développement de la palmeraie de Marrakech a connu la participation des partenaires du projet, dont des Chefs d'Entreprises, les présidents des Conseils élus, les administrations concernées, les autorités locales et les représentants d'associations et ONG marocaines et étrangères.