Bourita reçoit son homologue sénégalaise, porteuse d'un message présidentiel écrit à SM le Roi    Moudawana : Appel Royal à un « Ijtihad constructif » [INTEGRAL]    Azoulay : "L'artisanat, une passerelle vertueuse rassemblant dans son savoir-faire toute la diversité du Royaume"    « Les Cadeaux » : Une comédie familiale dans les salles marocaines dès le 25 décembre    Maroc-France : des relations à l'épreuve du renouveau politique    Le PPS propose de fixer l'âge numérique légal à 16 ans    Après le satisfecit pour 2024, l'ONMT se fixe des objectifs plus ambitieux    AMEA Power étend ses activités au Maroc au dessalement et à l'hydrogène vert    Le Maroc se prépare à la 5G pour la CAN 2025 et le Mondial 2030    Rencontre de communication pour la présentation des principaux contenus des propositions de révision du code de la famille    Mercato : Des prétendants anglais et italiens s'alignent pour Hakim Ziyech    Botola Pro D1 : Le MAS limoge le Suisse Guglielmo Arena    Trump renomme David Fischer ambassadeur des Etats-Unis à Rabat    Maroc: Plus de 24.000 cas de divorce par consentement mutuel en 2023 (ministre)    En voie d'équité...Le 1er congrès des administrateurs éducatifs    Création d'une unité de recyclage des déchets à la prison de Tamesna    Solidarité et partenariat, les maîtres-mots des relations Maroc-Espagne en 2024    Le gouvernement examine le 26 décembre quatre projets de décret    Forum à Barcelone sur l'impact du mondial sur les villes hôtes    Tarek Mostafa pour succéder à Sá Pinto ?    Bourses d'études : 93% des demandes acceptées en 2024    Une nouvelle escalade entre les Yéménites et les sionistes    Après l'arrêt Diarra, la Fifa modifie sa réglementation sur les transferts    Conserves de tomates égyptiennes : Droit antidumping définitif appliqué pour cinq ans    Jazzablanca change de dimension : La 18e édition s'étendra sur 10 jours, du 3 au 12 juillet 2025 !    Afriquia lance 1000FikraConnect : Une plateforme innovante au service de l'entrepreneuriat marocain    Riyad: le Maroc participe au 1er Conseil des ministres arabes de cybersécurité    Maroc-Irak. Des relations solides    Football: Le Maroc, une "superpuissance émergente" (New York Times)    CHAN 2025. 9 pays valident leurs tickets pour les qualifications    Fenerbahçe et Mourinho étudient une offre saoudienne pour En-Nesyri    Face à l'explosion des litiges commerciaux, des mesures juridiques seront bien actionnées    Message de condoléances de S.M. le Roi à la famille de feu Mohamed El Khalfi    Un ministre palestinien salue les efforts du Maroc pour l'admission de la Palestine à l'ONU    Défense : les FAR se dotent de nouveaux missiles    La Bourse de Casablanca ouvre en bonne mine    Fraude à la carte bancaire : un réseau lié au Maroc démantelé en Espagne    Concilier le service public avec les citoyens    Classes préparatoires : le Maroc grimpe dans le classement    David Govrin, ancien chargé d'affaires israélien à Rabat, accuse l'Egypte de violer le traité de paix avec Tel-Aviv    Un plateforme électronique de signalement des infractions liées au travail bientôt lancée    Régionalisation : Cap sur une gestion concertée de l'eau [INTEGRAL]    Dimensions civilisationnelles et esthétiques    Dans une ambiance festive et culturelle et interactive, hommage à Abdellah Cheikh et Atef Saad Mohamed    Maha A. Shanableh expose ses œuvres sous le thème «Bab El Salam»    Brazzaville vibre avec la première édition du Festival Muntuta    A Tripoli, l'armée algérienne se fait l'avocate du Polisario    2è SILEJ: 340 exposants et plus de 101.000 visiteurs    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La palmeraie de Marrakech : Face aux aléas du temps et à l'impératif de sa préservation
Publié dans Albayane le 05 - 08 - 2011

Patrimoine à forte portée écologique et historique, la palmeraie de Marrakech peine aujourd'hui à résister aux conditions climatiques peu clémentes et aux multiples formes d'agression commises par l'homme.
Longtemps considérée comme une étendue agricole, la palmeraie de Marrakech qui aurait été créée spontanément vers le XI siècle, suite à l'arrivée des Almoravides en provenance du Sud, montre un état de dégradation avancée dans certaines parties, en raison également de la défaillance des systèmes de mobilisation des eaux d'irrigation et des mutilations anthropiques subies par le palmier.
Etalée sur une superficie de plus de 1.200 ha avec quelque 100.000 touffes de palmiers, la palmeraie de Marrakech (classée dès 1929 par Dahir Royal), constitue l'un des aspects fondamentaux de l'identité de la cité ocre et l'un des plus beaux oasis à l'échelle nationale.
Ce Joyau de la nature présente plusieurs spécificités et se distingue par rapport aux autres palmeraies par la grande hétérogénéité de ses palmiers et la diversité de sa faune et de sa flore, a expliqué à la MAP, Melle Nawal Bousder, chef de service du partenariat pour la conservation et le développement des ressources naturelles à la direction régionale des eaux et forêts de Marrakech.
L'importance écologique de ce site s'est traduite aussi par la promulgation d'une série de textes juridiques destinés à protéger la palmeraie et à réprimer les délits d'arrachage des palmiers et d'incendie, a-t-elle ajouté, faisant également état des efforts inlassables déployés par nombreux intervenants pour la préservation de la palmeraie à travers notamment, la définition de zones urbanisables et celles à maintenir dans l'état naturel.
Pour nombreux spécialistes, les dégradations que subissent certaines zones de la palmeraie sont dues à l'abandon des activités agricoles en raison, de la sécheresse et de l'absence d'un système d'irrigation approprié, notamment avec l'endommagement des «khattarats».
Ils pointent également du doigt, le développement de certaines activités artisanales liées à la coupe sauvage des palmes, l'exploitation abusive des coeurs du palmier, la présence sur le site de plusieurs noyaux d'habitat insalubre, le rejet des eaux usées, la pratique des activités agricoles dans des conditions non hygiéniques, le rejet de gravats et la provocation d'incendies.
La Fondation Mohammed VI pour la protection
de l'Environnement au chevet de la palmeraie
Pour mettre fin à cette situation et permettre à la Palmeraie de Marrakech de retrouver son rayonnement, un programme très ambitieux a été lancé le 19 mars 2007 par la Fondation Mohammed VI pour la protection de l'Environnement, en partenariat avec plusieurs acteurs dont, la wilaya de Marrakech et le Conseil communal de la ville.
Ce programme prévoit la plantation de 430.000 palmiers sur une période de 6 ans, l'entretien des palmiers existants et la reconstitution des zones touchées, a rappelé Mlle Bousder. Il ambitionne aussi de revaloriser les aspects paysagers, touristiques et économiques de cet espace en renforçant la densité des palmiers par des plantations, la réhabilitation des écosystèmes et l'amélioration de l'état de végétation des palmiers.
Quelque 375.228 palmiers ont été plantés et 105.000 entretenus entre 2008 et 2010.
Ces actions sont accompagnées de programmes de sensibilisation et d'éducation à l'environnement, tourné autour des problématiques des Oasis et des Palmeraies, notamment les modules «Eco Ecoles» pour les enfants et «Clef Verte» pour le secteur hôtelier.
Elles portent aussi sur la réalisation d'un Ecomusée International des Oasis qui aura pour mission de récolter, conserver et témoigner de l'activité et de la vie des hommes qui ont bâti en plusieurs siècles, la culture oasienne, véritable terroir de gestion technique et sociale des ressources hydriques.
Outre une pépinière créée en 2003 par la municipalité de Marrakech sur une superficie de 15 ha, avec une capacité de production annuelle moyenne de 80.000 plants de différentes tailles, d'autres efforts ont été déployés pour le repeuplement de la palmeraie.
Un intérêt particulier a été accordé également à l'amélioration de l'état de la végétation des palmiers, via l'entretien des arbres et leur arrosage de façon continue, afin de compenser le déficit hydrique constaté dans les parties non irriguées de la palmeraie et le travail du sol de manière à permettre au palmier de tirer profit de l'eau d'arrosage et des précipitations.
Une batterie de mesures d'accompagnement a été prise, entre autres, la mise en place d'une police administrative pour lutter contre les délits et veiller à la bonne application de la réglementation en vigueur, la maîtrise de l'urbanisation de ce site et l'encadrement des différentes opérations de plantation et d'irrigation du palmier, par des techniciens spécialisés.
La création d'une station d'épuration des eaux usées contribuera également à une meilleure protection de l'environnement notamment à travers, la dépollution d'une grande zone de la palmeraie située entre les routes de Casablanca et de Safi, et l'irrigation de cette zone et d'autres sites conformément aux normes sanitaires en vigueur.
La société civile mise à contribution
Pour accompagner cet élan de mobilisation en faveur de la palmeraie de Marrakech, plusieurs associations ont vu le jour, notamment l'association de sauvegarde de la palmeraie créée en décembre 2006, sous l'appellation «Observatoire de la Palmeraie de Marrakech : OPM «. Considérée comme un partenaire des pouvoirs publics, cette association apporte son soutien à la pépinière par le financement d'un broyeur de déchets végétaux et mène des actions sociales à travers la création d'activités génératrices de revenus en faveur des femmes des douars de la palmeraie, principalement les douars de Tamsna et Abiad.
Cette mobilisation s'est traduite aussi par la signature le 29 décembre 2007, d'une charte de citoyenneté entre l'association des promoteurs immobiliers, le Conseil de la ville et l'OPM, portant sur la protection de la palmeraie contre les rejets résultant de l'activité du secteur du bâtiment.
Le conseil communal de Marrakech apporte également sa contribution à travers un programme de plantations de palmiers sur une superficie globale de 80 ha, avec le concours de la Direction générale des collectivités locales (DGCL) et la Promotion nationale.
Conçue comme ville modèle en matière d'aménagement et de respect de l'environnement, la ville de Tamansourt sera dotée de plus de 200 Ha d'espaces verts et de boisement. Quelque 14.000 palmiers ont été plantés, outre 31.000 plants de palmiers.
Parallèlement, des partenariats entre plusieurs acteurs dont, des établissements hôteliers ne cessent de voir le jour avec comme objectif principal d'encourager la plantation de palmiers et l'entretien de ceux déjà existants.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.