Vive émotion après la démolition de la terrasse du « Jour et Nuit », célèbre café-restaurant qui faisait salle comble tous les soirs à une époque où les gens de Rabat sortaient beaucoup plus, avant de devenir un lieu sans âme qui ne servait plus rien jusqu'à 5h du matin. Une précision : la disparition de la terrasse de la Closerie des Lilas, entourée plutôt de lierre, ne relève pas de la stratégie du nouveau wali qui ne dérange jusqu'ici, ni les farrachas – absents au bas de l'avenue Mohammed V, au pied de l'immeuble As-Saâda – ni moul bali qui continue à acheter des PC à 20 dh – destinés à la casse. La chute de la maison d'Idher, dont l'héritier cherche à se débarrasser du personnel – 24 familles – a été dictée et décidée par le pacha et le caïd de Hassan qui ont démoli, la terrasse sans prévenir. Ce qui évidemment passera au Tribunal Administratif. Si on ne va pas verser des larmes de croco sur le « Night and Day » que chantait le crooner, on ne peut évidemment pas évoquer ces salades qu'Idher a démocratisé à Rabat où l'on ne mangeait des salades niçoises avec mayonnaise sans libération. La formule de cuisine préparée devant le client avait révolutionné à Rabat la cuisine rapide, fraîche et pas cher. On se bousculait pour avoir son hamburger, bien avant MacDo – avant d'aller danser chez Moumou à l'Entonoir sur un air de Sam and Dave. stop. La démolition de la terrasse du «Jour et Nuit », entre dans le cadre de l'élargissement des avenues aujourd'hui submergées par le flot des voitures. Sur cette même avenue du Chellah, qui conduisait aux ruines romaines et mérinides où les familles organisaient des pique-niques déjeuner sur l'herbe cher à Renoir, les technocrates ont déjà touché au trottoir de l'Hôtel Rabat qui a cru qu'on allait le priver de parking, comme d'autres commerces qui se sont cassées les reins avec un réaménagement impitoyable. La question qui se pose est de savoir si les établissements touchés par les travaux seront indemnisés comme ce fut le cas de l'avenue Patrice Lumumba, qu'on a voulu débaptiser pour on ne sait quelle trouvaille trouvée, dans l'art de la gouvernail, qui n'est pas une science exacte. stop. La spéculation immobilière avance dans les villes et l'on dit que flane, qui achète des terres pour une misère, a réussi dans la vie. Alors qu'il a appauvri des meskines qui ne sortent pas dans la rue pour tendre la main. Le loyer n'est plus calculé selon la valeur du quartier. Des voraces à côté de Oulad Ennass, doublent et triplent le prix de location d'un appartement qui eu vaut beaucoup moins. A la montée des prix dans des quartiers populaires où aujourd'hui il y a plusieurs agences bancaires – la BERD a accordé au Crédit du Maroc une cagnotte parce que cette banque a ses entrées en Occident que n'a pas une banque plus branchée sur le local où l'on évite la boîte vocale. Des prix de location qui grimpent, sans aucun contrôle de la ville censée tout superviser en serrant les vices à ceux qui veulent tuer le charme d'une capitale qui n'a jamais éloigné ses enfants, à Sala El Jadida pour s'en débarrasser où Al Ahlam ladida, font oublier le trajet pénible. stop Ces petites boîtes aux entrées étroites dans les banques, qui ne prêtent qu'aux riches files de leurs miches et qui exploitent à mort des employés déjà brimés pour le « Dwam », échappent souvent à l'Inspection du Travail alors que tout le monde sait à Rabat qui travaille au noir et qui exploite qui. Du laveur de tapis, en passant par le recrutement de pauvres types à qui ils offrait l'archétype de la tenue d'agent de sécurité, une nullité en matière de défense qu'on paye 10 et 15 jours après la fin du mois qui ne met pas en émoi le client qu'il soit un office ou une ambassade, qui ne sont pas au courant des magouilles des employeurs vadrouille qui recrutent avec des promesses et qui se cachent dès qu'il faut sortir des liasses pour calmer la populace. stop. Benkirane f'tirane qui n'a pas fermé Al Bérane qui ne servent pas de kemia aux assoiffés et qui s'esquintent avec de la serbissa fabriquée avec des eaux douteuses, a décrété que seuls les partis qui appliquent la démocratie interne vont réussir. Il y aurait donc une démocratie interne et une autre externe, pour le fun ou pour la faune urbaine qui réclame des discours musclés. Benkirane qui a confondu l'autre jour Khalid Naciri avec Saïd Naciri – il lui en faut pas beaucoup pour rire – ne porte plus que des cravates, alors qu'au début, avant d'aller à Davos pour rencontrer les rhinocéros blancs et jaunes, il préférait le col ouvert même si ça faisait moins Premier ministre, un poste envié par les sinsitres prêts à lui lancer des anathèmes même si ils ne sont pas forts en thème. stop. Le journal «Le Monde» qui a repris ses éditoriaux longs comme du temps d'Escarpit dont on n'a jamais retrouvé, l'esprit d'analyse et de discernement, s'attaque au retour de Sarkozy sur les médias de l'Hexagone qui a toujours intéressé le Pentagone du temps du Watergate aux accords du Gatt. L'éditorial se termine par une fleur à Sarko, puisqu'on n'a parlé que des affaires autour du mari de la princesse de Bruni, sans royaume ni portrait en Kodachrome, mais à aucun moment le journal de l'ex-rue des Italiens – ne montre du doigt, le prince hongrois, ancien pote de Kaddafi, Charlotte l'Oréal et bien d'autres pièces à conviction... stop. Mehdi Dinia, le designer à la mode qui aurait pu être mannequin chez Lagerfeld ou Valentino, voyage de plus en plus loin pour exporter le style marocain de ses ancêtres qu'il a remis au goût du jour. Des ambassades à Abou Dhabi et des résidences de luxe, apprécient sa déco orientale qui calme le mental avec des astuces qui séduisent des érudits et des muses. Gloire à ceux qui placent le pavillon national haut. stop. Potins chez Félix Potin. La voix de Fabius a subitement changé. A croire qu'il se rend chez Castel juste après un saut à Kiev où il a poussé l'ex-président anti-Unesco, accusé maintenant de crime contre l'humanité, à prendre la tangente. La voix de Fab ressemble maintenant à celle de Larbi Scalli, dans ses grandes directs où il se permettait de répondre avec un humour grinçant à Moulay Ahmed El Alaoui qui n'aimait pas qu'on se paye sa tronche, ou encore à JM Rivière de l'Alcazar, un jour de relâche... stop. Vol Rabat-Paris sur zone de turbulence. Où l'on découvre l'ONG «L'action des chrétiens pour l'abolition des tortures. Le mot chrétien, nous fait penser aux croisades qui n'avaient pas de portable pour alerter l'Occident. Mais on nous dit que c'est un incident rare et inédit. Comme disait Tayeb Seddiki, que Dieu le guérisse, «nous sommes faits pour nous entendre». Il aurait pu ajouter nous entendre même s'il y a malentendu. stop.