Pauvres familles qui vivent au rythme des fumeurs de mauvaises herbes, dans une atmosphère décadente. Selon le bon vouloir des parents ou des rejetons, de véritables intoxiqués qui sèment la pagaille au milieu de la marmaille. Flane et flana qui fument du chit « fel bite » ou sur la terrasse, empoisonnent leur vie mais aussi celle de leurs parents, frères et sœurs. Certains qui se réveillent à midi imposent un silence clinique dans la maison où la mère prépare la tambouille sans faire trop de bruit parce que le jeune Hicham entre l'mname roupille pendant que la terre tourne. Ces fumeurs rendent aux leurs l'existence infernale. Ils ne mangent pas comme les autres et tiennent un langage triste qui ralentit les mouvements du quotidien éprouvant mine de rien. stop. Enfin, le chef d'orchestre qui ne joue plus dans la fosse du Bouregreg, Lemghari Essakl, a reconnu que la circulation entre Rabat et Salé va se compliquer après la démolition – une de plus ou de moins - d'un passage supérieur près du pont reliant les deux rives. « Cette démolition est nécessaire pour permettre la construction du nouveau pont Moulay Al Hassan », précise Lemghari Essakl, directeur général de l'Agence pour l'Aménagement de la vallée du Bouregreg. La perturbation du trafic risque de persister jusqu'à l'achèvement du pont et la mise en circulation du tramway qui commence à pousser les habitants de Rabat et Salé à imaginer un décor futur. Qui vivra verra. En tous les cas, pour l'instant, c'est pas beau à voir ces travaux qui traînent. stop. Attention aux titres et aux sous-titres où rien de véridique ne filtre. Parlant des enquêtes réalisées par le Haut Commissariat – les ploucs disent Komassaria… - au Plan (HCP) sur les augmentations scandaleuses des fournitures scolaires, un confrère titre sa colonne ainsi « Scolarisation » et plus bas comme sous-titre « Les ménages dépensent davantage ». Le mot « dépense » cache une réalité dure que vivent les pères de famille chaque rentrée. La dépense annuelle moyenne de scolarisation des ménages a atteint 2.525 dirhams en 2007, ce qui représente 3,9% de leur budget annuel, selon des enquêtes réalisées par la Haut Commissariat au Plan (HCP). Par personne scolarisée, cette dépense s'est élevée à 1.273 dh, et varie largement selon le milieu de résidence, le secteur et le niveau d'enseignement. En parlant benoîtement de dépenses, notre confrère classe l'augmentation des classeurs couleur pastel et des stylos Pilot – 16 dh ! - parmi les dépenses comme les autres et seddina ou sadate madame. stop. La demeure de maître sur l'avenue Mohammed V en face de la poste centrale, sur la gauche de Bank Al Maghrib, donne une mauvaise impression à cause de l'obscurité dans laquelle elle est plongée, pendant que des bâtiments tout autour sont richement illuminés. Et dire que cette maison fut un département de la Communication où Abdallah Stouki nous refilait des revues comme « L'Express » ou Le Nouvel Obs qu'on ne pouvait pas se payer dans les kiosques… On est passé des lumières aux ténèbres. En plein centre-ville. stop. Sidi Slimane. Cercle Oulad Yahya, douar Oulad Moussa Benhsaïne. On s'empare des terres des particuliers sans consulter qui que ce soit jusqu'à ce que ça provoque des tensions. D'accord, disent les concernés par les travaux d'utilité publique, mais il ne faut pas aller plus vite que la musique, la zizique disait Boris Vian, l'auteur du déserteur que les anciens zazous des grandes villes d'ici connaissaient par cœur. Elle fut reprise par Mouloudji, Richard Anthony Reggiani, etc. mais ne nous éloignons pas des terres « spoliées » de Sidi Slimane. A suivre. stop. Abdelghani Bakhache, pharmacien accueillant et fair-play, utilise des sachets en papier au lieu de la mica qui nous envahit tous les jours. Cet apothicaire citoyen peut mieux faire, en choisissant un papier recyclable pour aiguiser la conscience écologique chez ses clients. stop. La Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) vient de lancer « CGEM Mag ». Il s'agit d'un magazine mensuel, qui vient remplacer CGEM Infos dans sa périodicité hebdomadaire. Il était temps parce que l'ancien machin truc infos ressemblait à une publication de métallurgistes de la Lorraine du début du siècle. Mise en page trop sobre et sujets peu exaltants. Il y aura certainement du nouveau. Attendons l'arrivée sur le net pour en avoir le cœur net… stop. Potins sur le rotin. Michel Boujenah qui milite pour le dialogue judéo-arabe ou vice-versa, avec une sincérité admirable qui nous change des lobbyistes redondants et des messagers de pacotille des deux côtés, sera le 30 octobre au Royal Atlas d'Agadir. La tronche de Michel Boujenah est sympathique. En plus, il fait rire avec le cœur, contrairement à des humoristes – encore une fois des deux côtés – qui ont plus le sens du show business que du show tout court qui ferait rire Bernard Shaw, un as du comique intelligent. Pour son spectacle à Agadir, il y aura des incontournables admirateurs de Casa, Rabat ou Fès pour se déplacer jusque dans la baie du grenier – Agadir : collectif fortifié en tachelhit. stop. Toute la presse dans les deux langues du pays, a rapporté l'histoire du policer qui a ouvert le feu à l'Akkari sur un délinquant, nous dit-on ivre mort. Ce n'est pas la première fois qu'un flic – comme disent les francophones des cafés snobs – tire sur un homme. Aussi, on se demande s'il n'y a pas un autre moyen de mettre fin aux agissements de tel ou tel ? Si ça se trouve, ils vont tirer sur le premier qui dérange comme on tire des lapins qui menacent une michetonneuse qui fait le tapin… Mais trêve de plaisanterie, les coups de feu qu'on peut éviter ne se comptent plus. Night-fiesta. Ambiance nouvelle et latino au Monte Cristo, rue Tindouf, derrière le « Nakhil » à Rabat. Les gens aiment les nouveautés. stop.