Sid Turki, non loin de Sid El Yabouri, est une tombe qui ressemble à un petit marabout, aussi connu que Sidi Kalafot, en face de la Caravelle, site historique que Lamghari a démoli, sans donner des explications aux amoureux des lieux, qui offrent un pano comme on disait pour le pano de la plage des nations, toujours aussi dangereuse mais moins envoûteuse, avec une piscine classée qui ressemble à une piscine municipale où l'on sert de la friture à base de semta et autre raya... ce qui fera sauter Idder Lahcen, du fond de sa tombe, s'il apprenait le nouveau menu. Voilà un préambule pour parler de la Turquie qui suscite l'admiration de la planète depuis quelques jours. De Had Kourt à Clignancourt grâce à la télé, où l'on ne capte plus Fr3 et autres chaînes qui évoquent la galette des rois, parce que les génies de Derb Ghalef n'ont pas encore trouvé le code magique qui sera repris par les techniciens miliciens de Sidi Bourezouk, la jotiya de Rabat modernisée par Lahrichi. Des événements survenus à la suite du déracinement d'un arbre qui cache la forêt, qui ont fait dire à Laurent Fabius qui ne prenait pas de bus même sous François Mitterrand, que ce qui se passe en Turquie, le pays de Kamal qui n'a pas fait de mal à la calligraphie arabe, en imposant l'alphabet latin, n'a rien à voir avec le Printemps arabe... Alors que les témoins de notre époque vous diront que c'est une suite logique de ce qui s'est passé et se passe encore en Egypte, en Tunisie et au Yémen. stop. – A yamna ajini fi lamane, chante le gnaoui, qui va jouer à Essaouira avec des trompettistes de jazz, un Festival qui invite le jazz en attendant de se déhancher avec la Salsa, comme s'il n'y avait pas assez de jazz dans le pays où l'on dit bas de plus en plus. stop. Différent du joueur de Dostoïevski qui a écrit « Crime et châtiment » – à relire en Ramadan, quand on trouvera le temps de lire, de redécouvrir et de réapprendre – Khali M'hamed, qui passe son temps au café, pendant que le monde est en marche. La terre peut tourner, les Ricains et les Russes, candidats au droit au vol dans les cieux, peuvent aller vers la lune, notre khali M'Hamed passe une bonne partie de la journée, heureusement que le café ne fait pas dans le nocturne, à jouer au rami et au tutti frutti que Little Richard a immortalisé avec Babaluba balamba guère... sans chercher à s'intéresser à ce qui se passe dans le monde, dans un café chaâbi qui éteint le son de dozem, la chaîne qui ne sait pas doser ses programmes, et qui ne va pas nous lâcher au mois des privations qui pointe à l'horizon. Ce joueur fréquente le café de Bâ Mustapha, depuis 40 ans. Il n'a jamais connu ni salaire, ni misère. Il continue encore à vivre aux crochets de sa pauvre femme qui a vendu le bout de terre qu'elle avait dans le Gharb, pour subvenir aux besoins de la famille. Son mari peu marrant continue à jouer aux cartes sachant que son épouse se débrouillera pour préparer le tajine, même si elle a tout vendu, on imagine avec une maison dépourvue du moindre confort, où on reçoit quand même la famille, où les enfants vont à l'école, mine de rien. Quand le père joueur, père fouettard, gagne un peu d'argent, il ramène une kouara, une pastèque. stop. Les TGV italiens indésirables, titre le journal économiste francophone. La société des chemins de fer néerlandais (NS) ne veut pas des trains à grande vitesse du fabricant italien AnsaldoBreda mis en circulation en décembre 2012 puis retirés en raison de leur manque de fiabilité. La Belgique a déjà pris une décision similaire. Ce qui veut dire pour le quotidien de Casablanca que l'ONCF, qui commence enfin à accélérer les passages de sécurité après les dernières raclées, a bien fait de ne pas avoir choisi l'italien AnsaldoBreda mais Alstom, comme nous avait déjà dit la chroniqueuse que le Maroc a bien fait de choisir Framatome, ce qui lui permet d'être bien vue par la Chambre franco-marocaine, certainement pas Banco Di Roma. stop. La FAO s'attaque à la malbouffe. Si 12,5% de la population mondiale (868 millions de personnes) souffrent encore d'un apport de calories insuffisant dans leur bol quotidien, la part des mal-nourris atteint deux milliards d'humains, qui souffrent d'une ou plusieurs carences en micronutriments (vitamines et autres), indique l'Organisation de l'ONU pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) dans un rapport présenté le 4 juin à Rome. La FAO, qui ne fait pas de différence entre les consommateurs de cacao, de chfenj et de l'bène f'tbène, devrait commencer par parler de nourriture élémentaire avant de penser aux mal-nourris, qu'ils soient des jeunes ou des grabataires. La FAO, c'est comme le FMI qui prépara pour le Maroc, même s'il fait de gros efforts, un rapport à chaque fois de mauvaise foi, ne dérogera pas à la règle, surtout que cette année, le boss des producteurs agricoles prévoit une campagne qualifiée des plus mauvaises. Le prix de la caisse de tomate à 40 dh – elle était de 5 à 10 dh à Agadir à un moment – n'est pas du tout rentable pour le producteur, dit Omar Mounir de la FIFEL qui n'apprécie pas la felfla et le boudenjel. Si Mounir ajoute : «Le travail doit être collectif, loin des intérêts personnels », en parlant des solutions à trouver pour résoudre la mauvaise campagne. Collectif comme dans les anciens kolkhoz, loin des intérêts personnels, alors qu'il n'y a que ça dans la production. stop. Encore de la mauvaise foi et un parti pris flagrant, dans la rubrique Bonnes sources tarissables qui reflète les soucis du patronat, des estimations de la CDG Capital revues en baisse chez Laforgue, en passant pas la énième médaille pour Kettani qui a reconnu les effets du « rabii el arabi ». Ainsi, dans l'édition du mercredi, elle nous apprend que Latifa Echihabi et ses équipes ont des sueurs froides, depuis que les magistrats de la Cour des Comptes qui ne donnent des frissons qu'à ceux qui ont des choses à se reprocher – la farine dans le ventre, comme on dit – épluchent actuellement les comptes de l'Agence Nationale de la Promotion de la PME (ANPME). L'objectif est de contrôler la bonne utilisation des deniers publics. Mais pourquoi écrire que Latifa Echihabi et son staff ont des sueurs froides ? C'est condamner d'avance une agence, dont on ne connaît aucun scandale jusqu'ici. Où est la présomption d'innocence pour des employés, qui vont subir, comme tout le monde, un contrôle où personne n'aura un mauvais rôle dès le départ ? Ce n'est plus du journalisme, mais du pousse au crime. stop. Le karcher si cher à Sarko, ruiné par des accusations sulfureuses, obligé de dîner en cachette au Fouquets, fréquenté par des propriétaires de chevaux et des touristes tous risques qui en ont entendu parler dans le journal parlé lors de la victoire qui n'a pas fait déborder la Loire, a fait son apparition au centre-ville de Rabat, à côté des escaliers dégueulasses à côté de la Petite Duchesse, disait Bebel plus sympathique que Delon, un dieu vivant pour les Japonais, a écrit un journal arabe, écrit en français charabia, dans le film «Pierrot le fou» où Jean Seberg vendait le «Herald Tribune» sur les Champs Elysées avant qu'on ouvre des Mac Do qui donnent mal au dos aux personnes qui ont horreur de manger debout. Le karcher, ces puissants jets d'eau de Rabat ne sont utilisés qu'au centre-ville, rarement dans les quartiers usés, par le temps et le Dwam, qui pousse les gens chaque jour à composer avec le temps. stop. La façade de l'ex-ministère des P et T, à deux pas de Bab Es-Soufara, qui ne connaît pas l'animation de Bab El Had, chaque porte a son style, subit un réaménagement étonnant, qui rappelle la transformation édulcorée de la façade du Parlement que Paccard qui a mis au placard bien des têtes, après son départ en France, a signée sans vergogne, avec l'aide de décorateurs véreux dévoreurs de cacahuètes et de biscuit Henry's en chute libre, qui ne font plus de social après avoir accumulé des fortunes qui ne les mèneront ni à Baâlabec ni sur la lune. La façade de l'ex-«ouizarate El Barid», aujourd'hui défigurée, qui offrait des gâteaux de chez Kortbi – à ne pas confondre avec le vendeur de galettes calligraphiées – et du trid, dans les années Lou Reed, quand il y avait un Bureau des Beaux Arts qui n'aurait jamais autorisé la démolition de l'architecture intérieure de la TG, la Trésorerie Générale, prête à financer un TGV, pour Zagora, en passant par la Maâmora et Bab El Mrissa. stop. Ziada fel Islam. Des scribouillards, dans un éternel brouillard, signent avec leur nom et prénom des communiqués que leur remettent des attachés de presse. Même pas des initiales, genre BB l'hôtel où les partenaires sont en bizbiz, dans ce terrible monde des affaires où il faut jouer carte sur table. Comment peut-on signer un papier qu'on trouvera un peu partout, même si on n'a pas envie de le lire jusqu'au bout ? Ya hafed sallama. stop. On n'a pas badigeonné de manière scandaleuse le rempart entre Ksar Nemra derrière la porte de l'Obéra qui donne sur le cimetière comme on l'a fait de Sidi Mekhlouf – nom de la place supprimé par des ignares qui ne connaissent pas l'Histoire de Rabat, pas plus que celle de Aït Baha, à Bab El Alou en passant par Bab El Had makayn had le dimanche. Heureusement qu'on n'a pas badigeonné ce bout de rempart qui descend vers la mer, par paresse, en considérant que ce coin est insignifiant. Ça nous permet au moins de voir dans ce bout de rempart, la couleur, la vraie du Sor Andalous. stop. Le Mohit entre dans la modernité qui calme la fringale. Après Papillon qui propose une pizza végétarienne accompagnée d'un pot de skinjbir frais, des spaghettis bolognaises - il fallait y penser -, voici Primos qui n'est pas une succursale de Primarios ni un cousin de Marios en face de Pizza Rica, toujours au top avec les produits frais, qui a opté pour le poulet frit qui manquait à l'Océan, un quartier autrefois réputé pour ses brochettes au charbon, dont les salades de la felfla farcia et les paninis de Ould Maâni, n'ont ni tête, ni queue. Primos et Papillon nous changent des vendeurs de chalada qui ont profité du vide pendant des années sans connaître de bide. stop. A lundi. nordine ben mansour.