Reconstruction post-séisme : des entrepreneurs arrêtés et d'autres poursuivis pour escroquerie    Marchés publics suspendus dans le secteur de la santé : Amine Tahraoui sommé de s'expliquer    Du "pétrole au large d'Agadir" : une "découverte" qui n'en est pas une, massivement diffusée    Le Général Mohammed Berrid reçoit le Conseiller émirati aux affaires de défense    Maroc-Russie : une commission mixte prévue en 2025    Alger entame 2025 en s'attirant les foudres du Mali    Le Sénégal et la Mauritanie entament l'exploitation d'un gisement de gaz commun    Le Maroc émerge comme nouvelle destination pour les exportations de fil de coton indien    Amnistie fiscale : une récolte 20 fois supérieure à celle de l'année précédente    A l'opposé de la concurrence, le Chinois BYD affiche une insolente santé    Trois candidats pré-qualifiés pour la réalisation d'une STEP de 300 à 400 MW près de Sefrou    Voie express Fès-Taounate : La première tranche réalisée à 65%    OMPIC : 78.244 entreprises créées à fin octobre 2024    Port de Safi : ZPMC décroche un contrat de 205 millions USD avec OCP    Fuite de passagers après un atterrissage d'urgence à l'aéroport de Malte provoqué par un Marocain : une chasse à l'homme en cours    ONU : Les hôpitaux de Gaza sont devenus des "pièges mortels"    Soudan : les travailleurs humanitaires premières victimes d'un conflit sanglant    Crimes et corruption : Bashar Al-Assad, personnalité de l'année 2024    Côte d'Ivoire : Alassane Ouattara annonce la rétrocession de la base de l'armée française à Abidjan    Les supporters du WAC interdits de déplacement !    Nordin Amrabat, direction le championnat marocain ?    Mokwena divise, Ait Menna pointé du doigt !    Olympique de Marseille : Amine Harit poussé vers la sortie    Qatar : Voici les dates de la Coupe arabe 2025    Les supporters du Wydad interdits d'assister au match contre le MAT    Hammouchi loue la qualité de sécurisation des célébrations du Nouvel an    Le temps qu'il fera ce jeudi 2 janvier 2025    Les températures attendues ce jeudi 2 janvier 2025    FC Barcelone: Dani Olmo et Pau Victor retirés de la liste des joueurs inscrits en Liga    Avancement de 10.393 fonctionnaires de police au titre de l'exercice 2024    USA: Au moins dix morts dans une attaque à la voiture bélier à la Nouvelle-Orléans    Le 1er Rajab de l'an 1446 correspondra au jeudi 02 janvier 2025    Facultés de médecine: le nombre de places pédagogiques affiche une hausse de 88% en 2024    Températures prévues pour le jeudi 2 janvier 2025    Supercoupe d'Espagne: Real, Barça, Bilbao et Majorque à Jeddah en Arabie Saoudite à partir du 8 janvier    Maroc : Des manifestations en soutien à la Palestine pour le Nouvel An    2025 Morocco public and religious holidays: Complete list    La Mauritanie à l'épreuve d'une neutralité faite pour ne pas durer    La météo du mercredi 1er janvier 2025    10 393 policiers bénéficient d'une promotion au titre de l'exercice budgétaire 2024    Nouvel An : Voici les jours fériés prévus en 2025    Le Festival du livre africain de Marrakech revient pour sa 3e édition    Classement : les Marocains parmi les Africains les plus influents de 2024    La 30ème édition du SIEL du 17 au 27 avril 2025 à Rabat    Plus de 50 000 artisans formés entre 2022 et 2024, selon Lahcen Saadi    En 2024, la culture et l'art ont tenu leurs promesses    Le 30è SIEL du 17 au 27 avril 2025 à Rabat    Décès du chanteur populaire égyptien Ahmed Adawiya    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Télégramme
Publié dans L'opinion le 11 - 04 - 2011

Les manifestations qui se suivent et se ressemblent avec ou sans autorisation appartiennent désormais au décor du centre-ville à tel point que lorsque les « dakatéra » et les diplômés, qui ne souhaitent pas être auprès des patéras, ne sont pas sur l'avenue Mohammed V, on trouve qu'ils ont laissé leur place – traduisez. En un mot, on s'habitue à tout en collant tout à l'air du temps. Parce qu'il n'est pas pensable qu'à l'heure où la rue arabe n'est plus un désert où l'on entend siffler le grillon, les nôtres restent muets. Il est heureux que nos villes et mêmes les petits bleds qui ne font même pas parler d'eux dans la chronique des faits divers, ne provoquent ni émeutes ni scènes de panique, comme on le voit à la télé du matin au soir où ni Kadhafi dont les portraits brûlent à Benghazi, ni Gbagbo qui hésite à prendre le bateau, ne veulent dégager. stop.
A Rabat, les slogans des manifestants – filmés par les touristes – qui ne veulent pas être récupérés par des arriérés ou des provocateurs de la dernière heure, sont connus par cœur par les clients de la terrasse du Balima en face d'un parlement devenu la place principale où tout le monde veut parlementer. Des slogans, toujours les mêmes, que des fonctionnaires chargés de gérer les manifs, comme Noureddine Ben Brahim, qui n'en ratent pas une, connaissent aussi par cœur. De quoi en faire un joli recueil. stop.
Il fallait s'y attendre, Mawa, dont on parle à l'étranger et qui a pris la relève de l'ancien festival des Orangers où on avait entendu Yves Duteil et autres vedettes de Montreuil, est devenu le leitmotiv de certains misérabilistes qui veulent nous ramener aux années plombées qui nous avaient fait oublier le sens de la fête populaire où la liesse et l'allégresse ne dépassaient pas le 3 et le 4 mars, où les spectateurs avaient l'impression d'être autorisés à faire la java pour 48 heures seulement sous une surveillance sans faille.
Pour notre part, nous avons dit ce qu'il fallait dire quand la sécurité et l'organisation laissaient à désirer avant le drame du stade An-Nahda. Mais jamais nous n'avons dit qu'il fallait supprimer Mawazine qui est un acquis pour toute une population qui sort tous les soirs quand sa ville vibre au même titre que les villes animées du monde. Et puis, Rabat a pris l'habitude de s'épanouir durant les quelques jours de récréation. La capitale et ses habitants, qui en ont marre de la télé, ne voudront jamais faire marche arrière. stop.
Les échos de la vie carcérale qui attend juin où des esclaves de la drogue fumeront moins de joints. Apparemment, ça ne se passe que sous nos cieux : le « Taâroud », c'est-à-dire que le jour de sa libération après 1 ou 20 ans de prison, le détenu trouve à la sortie de Okacha ou Kénitra la PJ ou la Gendarmerie qui l'attendent - quand ce n'est pas l'accueil au greffe de la Maison d'arrêt - pour lui rappeler qu'il a d'autres plaintes qui traînent… Des détenus conscients demandent « El Idmaj » au procureur du Roi. Du coup, le détenu se retrouve avec une seule plainte. Alors que s'il connaissait ses droits, les autres petites plaintes sont groupées en une et il n'aura pas à subir ce qu'on appelle communément « Taâroud » qui n'est pas en réalité « machrout »… stop.
En face du café « Majestic » qui n'a rien de majestique ni de majestueux, il y a un café où les garçons de la terrasse nettoient le trottoir, en grattant les tâches noires laissées par le chewing-gum, une calamité combattue par des amendes à Singapour. Un dossier que Bahraoui avait ramené dans ses bagages qu'il n'avait pas ramenés à la nage… et qui n'a jamais servi à la mairie. La scène des serveurs au service de la propreté de la ville fait l'admiration des piétons à l'œil vigilant. Si d'autres cafés, magasins de fringues, opticiens, librairies ou confiseries en faisaient autant chaque matin après la levée de rideaux tristes, il y aurait moins de tâches noires qui riment avec des espoirs. stop.
On ne sait pas exactement ce que Jaques Chirac, qui n'a pas acheté un appartement chez l'ERAC – il préfère Taroudant, ses remparts, sa Gazelle d'or et son jardin ombragé - entendait par odeurs, un mot qui avait choqué du temps où il avait le pouvoir qui rend parfois aveugle. A Rabat, il y a aussi des odeurs à l'entrée de certains restaurants, croissanteries ou crêperies qui incommodent. Des odeurs de moisissure, de poisson pourri au lieu des senteurs qui réchauffent le cœur, comme les herbes qui accompagnent les bonnes marmites. Chirac, qui avait des amis en Irak à qui il n'a pas posé des questions embarrassantes, avait parlé des odeurs autrement, mais il n'est pas interdit de demander au service d'hygiène d'humer l'atmosphère de certains lieux de restauration qui, en définitive, ne donnent guère l'eau à la bouche… stop.
L'association Mohammédia de la presse et de la communication a organisé dernièrement une table ronde sur le thème « la jeunesse et la presse » avec le concours de la Faculté des lettres et des sciences humaines.
L'assistance fut variée où on trouvait côte à côte des chercheurs, des journalistes et des représentants de syndicats, de partis politiques ainsi que des représentants d'associations de jeunes. En fait, depuis l'Indépendance, les jeunes ont été privés de presse qui reflète leurs préoccupations. Jusqu'à nos jours, il n'y a dans les kiosques que des magazines en papier glacé plutôt généralistes qui accordent peu de place à la confrontation des idées, aux problèmes écologistes de plus en plus prioritaires, etc… Certes, il y a eu des tentatives comme « Kounach » mais elles ne dépassaient pas les informations sur la sortie des CD dans les bacs, les rubriques d'humeur. Résultat des courses : des jeunes avides de nouveauté lisent des magazines venus d'ailleurs où l'on parle de tendances et de redondances. stop.
Au moment où on s'interroge encore sur la conjoncture du début de l'année qui a allumé des incendies à Bangui, à Tozeur et pas chez les noceurs, on apprend une baisse des prix alimentaires mondiaux en ce mois béni de mars. Après huit mois de hausse continue, l'indice des prix alimentaires mondiaux calculé par l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) enregistre pour la première fois un recul en mars. L'indice, publié jeudi 7 avril, affiche une baisse de 2,9 sur un mois. Les prix alimentaires témoignent cependant d'une envolée de 37% sur un an. Et la FAO se garde bien d'annoncer à partir de ce répit mensuel un début d'inversion de tendance. stop.
Pendant que des contestataires organisaient un sit-in devant le ministère de la Culture, Bensalem Himmich n'est pas allé prendre de l'air sur la corniche. Mieux encore, il publie dans les journaux – il n'a pas de préjugé - des articles par série où il rend hommage à Ibn Khaldoun qui avait prévu les métamorphoses des « moudoune ». Conclusion : Pendant la manif, la vie continue… stop.
Lu à la une du journal « Le Monde » qui se refait un look tous les dix ans, un journal qui a découvert l'importance de la photographie bien tard. « Un nouveau séisme désespère un peu plus les Japonais ». Mais un nouveau tremblement de terre dans l'Archipel, où les malheurs se ramassent à la pelle, ne désespère pas uniquement les Japonais. C'est toute la terre qui vibre chaque fois qu'on nous parle de menace nucléaire, chaque fois qu'il y a un séisme. Nous sommes tous des Japonais. A-t-on oublié le combat de « Les Amis de la Terre » ? Là où il y a un accident nucléaire, on se sent concerné. stop.
Potins sur le rotin. Dans certaines photos, Bachar El Assad, qui combat à son tour El Fassad – on combat comme on peut- , ressemble étrangement au facteur militant de la cause prolétarienne, Olivier Besançenot. Mais entre celui qui est né à Levallois – Perret qui apprécie certainement Pierre Perret et celui né un 11 septembre 1965 à Damas, il y a tout un monde… stop.
Avec les soubresauts de ces derniers temps, on constate que le Roi du Maroc n'a jamais sympathisé avec des chefs d'Etat infréquentables. L'Histoire le prouve et on ne peut qu'en être fier. Ni Moubarak ni Ben Ali, une fois élus, ne sont venus au Maroc en visite officielle ou en visite confidentielle… stop


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.