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Télégramme
Publié dans L'opinion le 28 - 01 - 2011

Avec sa djellaba blanche de l'immaculée conception, un vendredi sur deux et sa démarche de bienfaiteur, il joue un rôle qu'on n'avait jamais vu jusqu'ici. Il fait du social sur fond de business à Rabat en faisant un saut à Fès ou à Meknès. Tout en jouant Ould Bab Allah, il prête de l'argent avec intérêt – en cachette – depuis, il occupe une place «honorable» dans la société. Au Ramadan, les jours de fête, il fait la quête auprès des ambassades du Golfe qu'il connaît comme sa poche qui n'a jamais vu d'oursins et il redistribue presque le tout aux familles innocentes au Mellah, à l'Obéra, à l'Océan et à l'Akkari. Tout le monde l'appelle Sidi, cet homme d'affaires qui s'habille comme le plus commun des mortels. Il ne roule ni en 4x4, ni en 4 l. Ses comptes bancaires – plusieurs chéquiers – sont évidemment secrets et personne ne connaît sa fortune. Grande fripouille qui fait en plus ses 5 prières par jour, on l'appelle «Ould ennass» alors qu'il prête du pognon par personnes interposées avec «l'antiriss», comme on dit.
Une autre crapule, qui a fui un pays riche avec la complicité d'une banque d'ici, qui ferme les yeux et qui n'a jamais gelé les avoirs d'un malfaiteur qui n'a pas besoin de se cacher à Peshawar, est revenu au Maroc avec une fortune volée à son associé d'un pays frère du Moyen-Orient qui, par respect pour notre pays, ne l'a jamais attaqué en justice. Comme moul choukara, prêteur à gages sans bagages, notre Ould el aâila de façade, distribue de la farine, de l'huile et du sucre qui n'ont subi aucune augmentation bien avant les explosions. stop.
Un phénomène qui n'est pas prêt de disparaître. Ces jeunes abrutis par le mauvais haschisch qu'on trouve de moins en moins, même avec bakchich, depuis la chasse aux dealers, qui dorment jusqu'à midi pour ne pas rater la «gamila» qui vaut bien «mila ou jouj». Ils ne voient rien du pays qui les a vu naître, toute la matinée où le monde se fait et se refait. Même l'actualité ne les intéresse pas. Ces milliers de dormeurs attendent qu'un miracle se produise et qu'on vienne leur tendre la main pour leur proposer des lendemains meilleurs. Le phénomène de ces jeunes qui dorment - au Ramadan, c'est juste avant le ftor ! - serait aussi une exception de la règle ? On se distingue – dans un monde qui a tout conformisé – comme on peut. stop.
Salutaire et exemplaire. Le wali Hassan Amrani - qu'on ne va pas uniquement épingler - s'est adressé aux diplômés-chômeurs avec une franchise émouvante : « Le Maroc a besoin de tous les cadres formés, vous êtes les bienvenus dans le monde de l'emploi ». En fait, ces jeunes veulent tous être recrutés dans le secteur public comme si le makhzen était le seul qui garantit l'emploi et l'avenir. Ces jeunes qui désignent du doigt le makhzen sont les premiers à le défendre puisqu'ils ne veulent pas d'un job en mob chez Pizza Rica ou au Mandarin. Leur objectif : un emploi dans l'administration publique. Enfin, rappelons que le programme de réconciliation lancé par S.M. le Roi prévoit que l'enseignement privé couvre 20 % des besoins alors qu'il ne couvre pas plus de 10 %. Quant au secteur privé, « boycotté » par des diplômés-chômeurs qui, heureusement, n'ont pas rejoint les dormeurs, il aurait besoin de 2000 enseignants, selon la Fédération des Enseignants du Secteur privé. Des crèches à Sup. de Co. stop.
Jean Daniel avait demandé à Hassan II, dans une conférence de presse juste avant la disparition du défunt, ce qu'il pensait de la situation inquiétante au Maroc. Le Roi, qui a rejoint le royaume de Dieu : « Vous verrez, monsieur, que le Maroc vous étonnera »… Des années après, on a envie de la rappeler au patron du « Nouvel Observateur » qui avait écrit lors de la Marche Verte « La marche des gueux », un titre que des lecteurs vigilants n'ont jamais oublié. Le même « Nouvel Observateur », comme dit la gauche foie gras et pêche melba, vient de donner la parole à un sosie de Michaël Jackson qui a pris de l'embonpoint sans point, qui a tourné autour du pot – on ne va pas refaire le match en faisant suer ses lecteurs et qui ne rêvait que d'une chose, avoir une carte VIP lors de l'ouverture de l'Amnésia, ouverte avant le Sérail de la marmaille qui avait changé les règles de la nuit. Avec ce qui se passe actuellement, le « Nouvel Observateur » râle certainement de ne pas nous voir dans la liste. stop.
Il fallait bien que ça arrive un jour avec tous ces Pygmalions qui profitent d'un bout de texte paru dans le BO pour prendre des décisions irréfléchies. C'est ainsi que l'aménagement de la corniche de la boniche qui a dérouté les habitants des deux rives, n'est plus confié à l'agence de Jacques Palence dans « Baghdad Café »… En effet, la wilaya, longtemps mise au pied de la binaya par Lamghari, va enfin prendre le taureau par les cornes.
L'offre sera ouverte aux grands opérateurs comme la CGI, Onapar, Addoha et Alliances Développement. L'idée de la wilaya est de mutualiser les moyens. En d'autres termes, elle souhaite que ces opérateurs créent un fonds d'investissement capable de mettre en valeur la corniche de Rabat. Pour ses concepteurs, le projet présente un énorme potentiel pour créer un quartier chic, tout en sauvegardant le fond de mer de toute spéculation immobilière.
Mais, hélas, on a laissé les prix grimper comme à Saint Tropez, alors que le front de mer ne vaut même pas Trouville du temps de Marcel Proust.
Tahar Benjelloun, romancier et poète franco-marocain, sur France Info : Ce qui s'est passé en Tunisie n'est pas une « révolution » mais plutôt une « révolte qui est arrivée par hasard ! Le Maroc n'a rien à voir avec tout ça. La presse est assez libre, les gens respirent, les gens parlent » !
Ah, pour parler, ça parle… stop.
Les salariés de la compagnie aérienne Tunisair jouent leur partition dans la révolution du jasmin. Plus d'une centaine de membres du personnel navigant ont demandé la démission de leur PDG, Nabil Chettaoui. Ils dénoncent « une politique sociale injuste » et des conditions de travail « de plus en plus difficiles ».
A ce rythme, il y en aura plusieurs qui rejoindront Ben Ali sur la liste noire. On savait qu'il y avait des tartampions, expression fétiche d'un ancien rédacteur en chef qui, lui aussi, n'a pas vu venir l'avenir de Touns El Khadra, dans l'entourage du déchu mal fichu, mais pas autant… La révolution c'est dur, mais, quand elle s'achève, on finit par goutter aux mûres, un fruit fruité. stop.
On n'est jamais servi que par soi-même. Votre serviteur attend le coup de fil magique qui l'aidera à subir une opération du cœur. Les temps sont durs. stop.


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