La fraude fiscale offshore demeure un sérieux problème pour les pays et territoires à l'échelle mondiale, car des sommes d'argent considérables sont placées à l'étranger et échappent à l'impôt lorsque les contribuables ne se soumettent pas à leurs obligations fiscales dans leur pays de résidence. Répondant à l'appel des dirigeants du G20 en vue de renforcer l'action contre l'évasion et la fraude fiscales et d'injecter plus de confiance et d'équité dans le système fiscal international, l'OCDE dévoile aujourd'hui une nouvelle norme mondiale unique relative à l'échange automatique de renseignements entre autorités fiscales du monde entier. Elaborée par l'OCDE avec les pays du G20, la norme demande aux juridictions de se procurer des renseignements auprès de leurs institutions financières et de les échanger automatiquement avec d'autres juridictions sur une base annuelle. Elle définit les renseignements relatifs aux comptes financiers à échanger, les institutions financières soumises à déclaration, les différents types de comptes et les contribuables concernés, ainsi que les procédures de diligence raisonnables à suivre par les institutions financières. L'OCDE présentera officiellement la norme pour adoption par les Ministres des finances du G20 au cours de leur réunion des 22 et 23 février à Sydney (Australie). En 2013 le G20 a invité l'OCDE à élaborer une norme mondiale relative à l'échange automatique de renseignements, et reste l'élément moteur des progrès vers l'établissement d'une plus grande transparence fiscale dans le monde. Présentant la nouvelle norme, le Secrétaire général de l'OCDE Angel Gurra a déclaré : « Cette initiative va réellement changer les règles du jeu. Avec la mondialisation du système financier mondial, il est de plus en plus facile pour les contribuables, d'effectuer, de conserver et de gérer des placements en dehors de leur pays de résidence. Cette nouvelle norme sur l'échange automatique de renseignements va intensifier la coopération fiscale internationale, en restaurant des règles du jeu plus équitables entre les Etats pour protéger l'intégrité de leurs systèmes fiscaux et lutter contre la fraude fiscale. È La nouvelle norme est largement basée sur les travaux antérieurs de l'OCDE consacrés à l'échange automatique de renseignements. Elle intègre les avancées réalisées dans ce domaine au sein de l'Union européenne et les efforts en cours en vue de renforcer les normes mondiales de lutte contre le blanchiment de capitaux. Elle reconnaît également le rTMle de catalyseur joué par l'application de la loi américaine relative au respect des obligations fiscales concernant les comptes étrangers (dite loi FATCA) dans l'action menée par le G20 pour parvenir ˆ un Žchange automatique de renseignements dans un contexte multilatéral. Plus de 40 pays se sont engagés à adopter rapidement la norme, hébergé par l'OCDE, réunit 121 juridictions dans le monde entier. Le G20 lui a donné pour mission d'assurer le suivi et d'évaluer la mise en oeuvre de la norme. L'OCDE devrait produire des commentaires détaillés sur la nouvelle norme, ainsi que les solutions techniques nécessaires pour la mise en oeuvre pratique l'échange de renseignements, lors d'une réunion des Ministres des Finances du G20 en septembre 2014.