Lors d'une intervention devant un forum organisé par Haim Saban, un contributeur financier du parti démocrate, Barack Obama a exprimé son soutien à l'accord intérimaire en vue d'une réduction du programme nucléaire iranien en échange d'un assouplissement des sanctions économiques contre l'Iran et a cherché à apaiser les inquiétudes israéliennes concernant cet accord Barack Obama a exprimé samedi son soutien à l'accord intérimaire en vue d'une réduction du programme nucléaire iranien en échange d'un assouplissement des sanctions économiques contre l'Iran et a cherché à apaiser les inquiétudes israéliennes concernant cet accord. Les relations entre les Etats-Unis et Israël se sont tendues depuis la conclusion de cet accord intermédiaire entre la République islamique et le groupe P5+1, destiné à mettre un frein aux activités iraniennes en matière d'enrichissement d'uranium et à gagner du temps pour parvenir à un accord global. Pour les Etats-Unis, cet accord a également pour vertu de permettre à la communauté internationale de vérifier si le gouvernement iranien a réellement l'intention de réviser son programme nucléaire. Pour Israël, tout assouplissement des sanctions prises par les Nations unies contre l'Iran est un cadeau dangereux offert à un pays qui menace l'existence même de l'Etat hébreu. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a qualifié d'»erreur historique» le compromis scellé entre les négociateurs iraniens d'une part et les cinq membres du Conseil de sécurité de l'Onu et l'Allemagne d'autre part. Lors d'une intervention devant un forum organisé par Haim Saban, un contributeur financier du parti démocrate, Barack Obama a employé l'expression «mon ami Bibi», en référence à Netanyahu, tout en reconnaissant l'existence de divergences de points de vue avec le chef du gouvernement israélien. Obama a expliqué que l'accord intérimaire était un moyen d'avoir une perspective à plus long terme sur la question du nucléaire iranien. «Si nous ne pouvons pas obtenir une conclusion globale qui nous satisfasse et qui satisfasse la communauté mondiale, alors la pression que nous leur avons appliquée et les options que j'ai clairement définies comme étant à ma disposition, y compris l'option militaire, seront celles que nous devrons envisager et auxquelles nous devrons nous préparer», a dit Obama. ENGAGEMENT SACRÉ Le président américain a précisé qu'il était irréaliste de croire que l'Iran allait cesser et démanteler son programme nucléaire si les sanctions étaient renforcées. Selon lui, la négociation est la seule chance de succès. «On peut imaginer un monde idéal dans lequel l'Iran dirait: ‘nous allons détruire tout élément et tout équipement que vous souhaitez. Je peux imaginer un monde dans lequel le Congrès adopterait chacun des projets de loi que je présenterais. Il y a plein de choses formidables que je peux imaginer. «Mais précisément parce que nous ne faisons pas confiance à la nature du régime iranien, je pense que nous devons nous montrer plus réalistes et nous demander: qu'est-ce qui nous permet d'avoir une position forte afin de nous assurer que l'Iran n'aura pas une arme nucléaire ? Que faut-il accomplir pour parvenir à cela et que vaut cela en regard des options déjà adoptées ?» Pour sa part, le secrétaire d'Etat, John Kerry, a rappelé que le contentieux avec l'Iran se poursuivrait sur d'autres questions dont celle du soutien apporté par Téhéran au Hezbollah libanais considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis. «Un accord (nucléaire) global ne résoudra pas tous nos problèmes avec l'Iran», a reconnu le chef de la diplomatie américaine. «Quel que soit le résultat des négociations à venir, l'Iran aura encore beaucoup d'efforts à accomplir». Les Etats-Unis ont également tenu à rassurer Israël sur leur position à l'égard de la République islamique, précisant que tout en poursuivant la voie d'un règlement du contentieux nucléaire iranien, ils renforçaient leur engagement à protéger l'Etat hébreu. «Nous ne soumettrons nos amis et nos alliés dans la région à aucune menace. Nous avons été parfaitement clairs. Et notre engagement à l'égard de la sécurité d'Israël est sacré», a affirmé Obama.