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Sommet de L'Elysée pour la Paix et la Sécurité en Afrique : Le dilemme français face à la pénétration des Pays du BRIC'S, et le rôle du Royaume du Maroc
Le Président de la République Française, M. François Hollande, organise le «Sommet de l'Élysée pour la Paix et la Sécurité en Afrique» les 6 et 7 décembre en cours, à Paris. Sa Majesté le Roi Mohammed VI , après le succès du périple américain, sera présent aux côtés de nombreux chefs d'États. Ce sera l'occasion pour l'Afrique de réaffirmer sa volonté de se donner les moyens de sa défense. C'est l'engagement marocain qui trouve tout son sens dans le cadre d'une coopération internationale, car la sécurité est devenue une préoccupation planétaire, qui intéresse tout le monde. Il s'agit d'une urgence que de lutter contre le terrorisme, le trafic de drogue et des êtres humains, dont sont victimes plusieurs pays du Continent comme la Centrafrique, la République Démocratique du Congo, la Somalie, le nord Mali et le Sahel où des groupements terroristes font la loi, aidés par des mercenaires dont ceux du Polisario. Il a fallu l'intervention de l'Armée française pour que le terrorisme soit chassé du Nord-Mali. Cette intervention a nourri la polémique entre ceux qui ont salué l'action et ceux qui prétendent, souvent à tort, que l'Afrique est capable de se défendre elle-même, faisant des déclarations de bonnes intentions qui n'étaient qu'un paravent pour évincer un pays connu pour son pragmatisme. Mais n'empêche que le rétablissement de la paix en Afrique a un coût et c'est là où le bât blesse. D'où l'implication incontournable des puissances mondiales comme la France. Le rôle du Maroc , en tant que carrefour de civilisations et havre de la paix n'a pas tardé à se faire connaitre dans ce capharnaüm. Il a participé au rétablissement de la Paix et soigné les victimes des atrocités ! Le Sommet de l'Élysée pour la paix et la sécurité devra débattre donc d'un sujet crucial qui ne manquera pas d'impacter les intérêts diverses. Et ce n'est pas fortuit que le sommet s'adresse à un groupement régional d'États Africains et non à la controversée organisation appelée improprement «L'Organisation de l'Unité Africaine». Le sommet invite l'Afrique et la France à réfléchir sur leur avenir commun et à étudier un nouvel Ordre de coopération devenu plus pressant que jamais. Perçu jusqu'à présent comme étant un espace géographique de second ordre, voué pour longtemps aux troubles et au sous-développement, le Continent africain s'impose présentement comme une alternative pour un co-développement face à des perspectives d'une conjoncture économique brumeuse. Le Royaume du Maroc a été pour beaucoup dans cette idée de sommet et, d'une façon effective, pour la paix et la sécurité, aux soubassements économiques. Cela se comprend, la lutte contre l'instabilité, la criminalité, l'exode et le radicalisme, passe nécessairement par l'amélioration des conditions de vie des populations. Dans tel projet, la dimension démocratie occupe une place primordiale, c'est même une condition sine qua non. Cette approche aux objectifs nobles, pourrait buter sur l'appétit de groupements économiques et des multinationales. On retiendra comme exemple les États du BRIC'S (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). L'Afrique fait saliver plus d'une puissance par le gigantisme de son territoire (30 millions kms2), la diversité de ses richesses naturelles et sa démographie galopante (plus d'un milliard d'hab). Un marché encore vièrge qui présente des atouts primordiaux à même d'atténuer la crise qui souffle et soufflera sur les économies développées, aujourd'hui essoufflées par la rareté des marchés, conjuguée à la concurrence venue du sud-est asiatique et de la Chine. Selon l'Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE), la récession touchera une grande partie du globe, le PIB mondial sera de -5,7% en 2014, en chute de près de 7 points par rapport à 2009. Le Bureau International du Travail (BIT), quant à lui, prévoit une aggravation du chômage. Cette situation ne manquera pas d'impacter les fondamentaux des économies africaines. Or, ces économies devront progresser pour pouvoir se mettre à l'abri des problèmes sociaux qui maintiennent en latence une situation explosive. Nombreux pays du Nord tentent tant bien que mal d'apporter aide et conseils à l'Afrique mais cela reste des actions isolées, inefficaces, en l'absence d'une politique cohérente. Le Maroc a maintes fois appelé à une solidarité des africains pour méditer sur les moyens à mêmes de soustraire le Continent aux maux précités, obstructionnistes. Le Royaume s'est toujours porté à la défense de la bonne cause en Afrique, la lutte contre les phénomènes qui mènent à la déstabilisation des pays et la lutte contre le terrorisme. Le Maroc qui fut la cible du terrorisme (attentats de Casablanca et de Marrakech notamment) a toujours agi par conviction et sous les auspices des Nations Unies. Le nombre de casques blues Marocains qui ont perdu leur vie pour l'Afrique et pour la légitimité, la Souveraineté des États, est là pour rappeler son grand rôle en faveur de la paix . Mais cela ne l'empêche pas de continuer dans cette voie du moment qu'il est concerné par son appartenance au Continent. Aujourd'hui, le Maroc a pris son bâton de pèlerin pour aller participer aux actions de développement humain, économique et social des pays amis en déployant ses banques, ses entreprises industrielles et commerciales, en construisant des écoles, des hôpitaux des maisons , bref l'infrastructure de base nécessaire pour toute politique de développement. Le Maroc a mis ses cadres à la disposition des États amis et frères après avoir effacé l'ardoise de la dette due par nombreux d'entre eux. L'affinité entre les gouvernants rejoint celle séculaire entre les peuples. Et c'est cette symbiose qui nous pousse tous à nourrir de réels espoirs pour l'Afrique, unis autour de valeurs et non les intérêts. Des nations amies se sont associées à l'œuvre, à leur tête la France et son président M. François Hollande. La France a compris que la lutte contre l'hégémonie rampante des cartels et autres multinationales sur le continent ne saurait réussir sans l'implication des vrais partenaires, dont le Maroc. Les actions cavalières qui ont réussi sans doute dans le passé, sont aujourd'hui désuètes. Le sujet Paix constituera un des thèmes principaux du sommet de Paris. Les enjeux sont très importants, pour la France et pour le Maroc, pays spirituellement tolérant et économiquement prospérant, le partenaire le mieux indiqué pour l'odyssée africaine, sous le signe de la paix et du développement. L'Afrique devra rester autonome et la France, partenaire privilégié qui connait, mieux que quiconque, la mentalité des africains, peut participer facilement à la construction en commun d'un avenir meilleur, dans un esprit Win Win.