C'est mercredi 16 octobre que notre pays a célébré, à l'instar des autres nations de la communauté internationale, la Journée Mondiale de l'Alimentation placée cette année par l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) sous le thème : « Des systèmes alimentaires durables au service de la sécurité alimentaire et de la nutrition ». Cette journée est un moment fort pour rappeler combien la question de l'alimentation et de la nutrition est problématique de par ses retombées aux conséquences fort négatives sur les conditions de vie et d'existence de quelque 842 millions de personnes de par le monde. Appréhender les problèmes et solutions dans la lutte contre la faim dans le monde, l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) en fait, aujourd'hui, un chantier hautement prioritaire, et ce, à travers le combat de modèles de développement non durables qui nuisent à l'environnement et qui menacent les ecosystèmes et la biodiversité, notamment. Pour ladite organisation, lutter contre la malnutrition suppose d'engager une action intégrée, fondée sur des interventions complémentaires dans l'agriculture et l'agroalimentaire, la gestion des ressources naturelles, la santé publique, l'éducation et la culture. Capitalisant sur l'approche de développement intégré et durable, sur les efforts menés de par le monde dans le cadre de partenariats féconds entre la FAO et les pays de la communauté mondiale, ladite organisation ne peut que s'enorgueillir, aujourd'hui, des avancées réalisées dans ce domaine . En attestent les derniers chiffres de la FAO rendus publics, début octobre courant, indiquant que sur la période 2011-2013, ce sont 842 millions de personnes qui ont souffert de la faim chronique, soit 26 millions de moins qu'entre 2010 et 2012. Aussi, depuis le début des années 90, le nombre de sous-alimentés a baissé de 17%. Néanmoins, ces avancées cachent encore de fortes disparités dans le combat contre la sous-alimentation, de sorte que ce sont 98,2% des populations qui souffrent de la faim (842 millions de personnes au total) et qui vivent dans les pays en développement, particulièrement en Asie du Sud (295 millions), en Afrique subsaharienne (223 millions), et en Asie de l'Est (167 millions), indique la FAO. Et d'ajouter que dans les pays développés, ce chiffre est de 16 millions. Certes, si une personne sur cinq souffre toujours de la faim dans le continent africain, la situation s'y est néanmoins légèrement améliorée depuis ces deux dernières décennies faisant que la prévalence de la sous-alimentation a baissé sur le continent de 32,7% à près de 25%. Mais c'est en Asie du Sud-Est que les avancées ont été les plus fortes. Conscient de l'ampleur du fléau de la sous-alimentation et de la malnutrition, notre pays, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, n'a jamais cessé de porter un grand intérêt à la question de la sécurité alimentaire mondiale. Aussi, afin de marquer son adhésion à la promotion d'un partenariat mondial pour un développement solidaire, a-t-il tenu à inscrire le volet relatif à la sécurité alimentaire au cœur d'une politique de coopération Sud-Sud aussi concrète que novatrice. Fort de ses avancées en matière de développement agricole grâce à la stratégie préconisée dans le cadre du Plan Maroc Vert, érigé, aujourd'hui, en expérience modèle à l'échelon mondial, notre pays met davantage l'accent sur le soutien en matière de politique de coopération, le partage des expériences et des expertises, le partenariat et la durabilité, expression d'une solidarité vivace et agissante envers les démunies. Une réalité qui procède de cette volonté affirmée de notre pays, conformément à la vision perspicace de Sa Majesté de mettre les moyens pour venir à bout de tous les aspects de sous-développement et d'assurer à tous ceux qui sont dans le besoin les conditions d'une meilleure alimentation-nutrition. Un défi de taille !