Dortmund a ramené le match nul (0-0) de Malaga, ainsi que des gros regrets tant le double champion en titre d'Allemagne a manqué des occasions franches durant le quart de finale aller de la Ligue des champions, mercredi soir à la Rasaleda. Le Borussia, actuel dauphin de la Bundesliga, avait la satisfaction de rester la seule équipe invaincue depuis le début du tournoi après la défaite (2-0) de la Juventus Turin la veille chez son rival bavarois à Munich. "Ce n'est pas le meilleur résultat mais c'est toujours mieux qu'une défaite", philosophait Schmelzer, le latéral allemand au masque noir (nez fracturé samedi). "C'eût été plus beau avec un but mais on est en bonne position pour le match retour", ajoutait le milieu défensif Gundogan. Le petit stratège Mario Götze, principalement, a manqué trois belles chances de mettre son club en orbite vers sa première demi-finale depuis celle de 1997-98 lorsque le club allemand, alors tenant du titre, avait échoué face au Real Madrid. Le rêve reste donc permis pour Pellegrini et son équipe, actuel 5e de la Liga, pour cette première campagne de l'histoire du club andalou, paradoxalement sous le coup d'une interdiction de participer à toute compétition européenne en raison d'arriérés financiers. En cas de succès, le coach chilien réussirait cet exploit pour la deuxième fois après avoir mené Villareal en demies en 2006. Le duel a débuté nettement à l'avantage de Dortmund mais le portier Caballero et une certaine maladresse l'ont empêché d'ouvrir la marque. Mis sur orbite par une ouverture de Schmelzer prolongée de la tête par Lewandowski (14) puis décalé par Gundogan (19), le petit Mario a perdu ses deux duels avec le gardien qui s'interposera ensuite sur des frappes cadrées de Reus (25) et Kehl (45). Malaga, plus porté sur le flanc droit, a mieux terminé la période, obtenant sa meilleure chance sur un corner venu de la droite: mais la tête piquée de Weligton puis celle de Toulalan étaient repoussées par Weidenfeller puis Götze (42). Au retour des vestiaires, Lewandowski manquait un caviar, dévissant sa frappe alors qu'il était seul au point de penalty! Le début d'une nouvelle phase de domination allemande qui voyait Götze manquer sa 3e "occas" en croisant trop sa frappe dans un angle fermé (65). Discret jusque-là, Isco mettait à l'ouvrage le portier allemand d'une frappe tendue, imité dans la foulée par Toulalan, l'un des meilleurs acteurs de l'équipe espagnole pour cette première confrontation de son histoire contre un club allemand. La vague de changements effectués des deux côtés ne changeait rien, ni au spectacle ni au score, laissant un avantage pour le club de la Ruhr lors de la seconde manche mardi à l'Iduna Park où il s'est offert le Real en phase de poules.