Du club le plus huppé, le FC Barcelone, au moins ronflant, Malaga, revue des adversaires potentiels, état des forces en présence pour les quarts de finale de la Ligue des champions dont le tirage intégral (sans tête de série ni protection nationale) aura lieu vendredi. Tirages à éviter FC Barcelone: La théorie de la fin de cycle pointait, et le Barça l'a pulvérisée en balayant l'AC Milan (4-0) et son revers de l'aller (0-2). Messi, désormais deuxième meilleur buteur de l'histoire de la Ligue des champions, a répondu présent et montré que les champions d'Europe 2006, 2009 et 2011 n'avaient en rien abdiqué. Real Madrid: Ecarter Manchester United en 8e (1-1, 2-1) et remporter deux clasicos de suite face au Barça ont marqué les esprits et prouvé qu'il ne fallait pas oublier le Real. Si Jose Mourinho est contesté, si Casillas a été blessé, Cristiano Ronaldo est en pleine forme et le club, largué en Liga, est toujours tendu vers la conquête de sa "Decima" (dixième C1). Bayern Munich: Il ne faut pas se fier au match lénifiant de mercredi. Le leader de la Bundesliga avec 20 points d'avance sur le 2e, doté de la meilleure défense d'Europe (seulement 10 buts encaissés en championnat) et battu seulement trois fois cette saison toutes compétitions confondues, le Bayern est plus fort que jamais. Le finaliste malheureux de 2010 et 2012 vise la consécration de la génération Lahm. Tirages compliqués Juventus: même sans grand buteur, même avec un entraîneur qui a été suspendu une grande partie de la saison (Antonio Conte), la Vieille Dame de Buffon et Pirlo domine toujours la Serie A. Elle reste invaincue en Europe depuis mars 2010 et présente la meilleure défense parmi les quart-finalistes (4 buts encaissés en C1 cette saison). Dortmund: les doubles champions d'Allemagne, sortis premiers de leur poule devant le Real Madrid et Manchester City, commencent à apprendre l'Europe, et le jeune trio Götze-Reus-Lewandowski s'y plaît. Le Borussia encaisse cependant beaucoup de buts. Mais il n'a plus que la C1 à jouer. Paris SG: Voilà un club plein d'ambivalence. D'un côté, il y a un entraîneur, Ancelotti, dont le parcours est intimement lié à la Ligue des champions. Il y aussi un effectif riche en joueurs taillés pour la C1 comme Ibrahimovic, Thiago Silva, Alex ou Lavezzi. Il y a des joueurs plein de promesses comme Matuidi que l'Europe va découvrir. Mais il y a aussi beaucoup d'interrogations sur une équipe fraîchement composée à coups de millions, qui manque de vécu en commun. Il y a aussi des interrogations sur le plan individuel, comme Pastore, capable du pire comme du meilleur, comme Lucas, en période d'adaptation et actuellement blessé. A suivre. Tirage clément Galatasaray: vainqueur du 8e le moins relevé, contre Schalke (1-1, 3-2), le club stambouliote s'est qualifié pour les quarts, sous la houlette de l'entraîneur Fatih Terim. Le +Gala+, où se révèle cette saison l'attaquant Burak Yilmaz (8 buts en C1), a frappé fort en janvier en recrutant Sneijder et Drogba, et peut compter sur l'ambiance toujours survoltée de son public. Mais il manque d'expérience à ce niveau. Malaga: pour sa première participation à la C1, le club andalou a déjà réalisé l'exploit de sortir Porto en 8e de finale (0-1, 2-0). Il s'appuie sur beaucoup d'expérience (Demichelis, Toulalan, Saviola etc.) mais peu de jeunes, parmi lesquels se distingue le milieu Isco, meilleur buteur malaguène en Liga (8 buts seulement). A voir aussi, les répercussions sur le moral de l'équipe des sanctions de l'UEFA en raison de la gestion du propriétaire qatari.