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Le respect de la déontologie journalistique n'est pas une plaisanterie
S'attaquer gratuitement à la crédibilité de la Constitution, c'est se moquer du peuple !
Publié dans L'opinion le 31 - 03 - 2013

Le respect, relatif, dont jouissent encore les journalistes marocains auprès de l'opinion publique nationale, certains de nos confrères se plaisent à le réduire en charpie. Quête irrationnelle de sensationnalisme et de notoriété, volonté désespérée de faire du chiffre en période de vaches maigres, sombres desseins de semer la zizanie ou de servir des agendas politiques subversifs, peu importe, c'est la crédibilité de toute une profession, le journalisme, dont la mission est tout aussi noble qu'épineuse, qui se voit ainsi écornée.
Qu'est ce qui a bien pu motiver le journal «Akhbar Al Youm Al Maghribiya» pour avancer, selon des sources «informées» mais non précisées, qu'il y a eu une commission occulte pour la révision de la Constitution, parallèle à la commission consultative, et qui aurait «tiré les ficelles» dans l'ombre pour influer l'orientation de la conception de la nouvelle loi fondamentale du Maroc (édition du 26 mars 2013, n° 1020) ?
Il est irresponsable, sur le plan déontologique, d'avancer sur les pages d'une publication destinée au grand public une assertion de cette gravité, en se contentant de simples sources alors que c'est de preuves en béton qu'il faudrait disposer pour ce faire. Une telle légèreté est inadmissible, surtout qu'il est question de la Constitution, la nouvelle loi fondamentale du Royaume élaborée sur la base d'une large concertation et adoptée par le peuple marocain à une large majorité. Il faut être vraiment certain de ce qu'on affirme quand il s'agit de traiter toute la classe politique marocaine, tous les experts juristes constitutionnalistes, tous les militants de la société civile qui se sont tortillé les méninges, consulté ouvrages spécialisés et expériences étrangères, essoufflé en des débats acharnés, tout ça afin de doter la nation d'une constitution qui puisse répondre aux attentes de tous les citoyens marocains, de les traiter de demeurés qui se sont fait bêtement manipulés !
Ce n'est pas seulement mettre en doute un processus vital sur lequel a été refondé le contrat sociopolitique liant le peuple marocain à ses institutions monarchique et étatiques, c'est littéralement réduire le Maroc, son Roi, son peuple et ses fondations à une simple mascarade, l'avenir de cette nation à une image virtuelle. Ce n'est pas oser dans le sens journalistique noble du terme, c'est malheureusement ce qu'on appelle déraper.
Toutes les grandes organisations internationales de journalistes insistent sur le respect scrupuleux des règles éthiques de la profession dans le but de renforcer la liberté de la presse. Il s'agit non seulement de préserver la crédibilité du journaliste, mais aussi éviter au mieux de donner aux ennemis de la liberté d'expression l'occasion de vouer les médias aux gémonies et d'appeler à leur resserrer la vis. Tant que la profession prête le flanc à la critique par de pseudo-révélations «fracassantes», tant elle va se retrouver moquée par les lecteurs qu'elle peine tant à ré-intéresser. Ce sont tous les professionnels du secteur qui souffrent ainsi des dérapages de quelques uns.
On dit de la rumeur qu'elle est facile à disséminer, mais impossible à effacer entièrement. C'est la raison pour laquelle ceux qui ont pour mission d'informer l'opinion publique se doivent bien se garder d'en diffuser. Car tout le monde sait de nos jours à quoi peuvent mener les «glissements» incontrôlés des médias.
Heureusement que le peuple marocain est mâture, comme il en a fait preuve à maintes reprises, et sait distinguer de lui-même le vraisemblable du fantaisiste. Et c'est pour les journalistes une raison de plus de respecter son intelligence.


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